Rapport du Projet national sur le partage des ressources:
Élaborer des modèles de collecte de fonds conjointe à l'intention
des organismes nationaux de femmes et de jeunes filles


SOMMAIRE


INTRODUCTION

A.     GÉNÉRALITÉS

Lancé par le Congrès canadien pour la promotion des études chez la femme (CCPEF), le projet «Partager les ressources» a été élaboré pour effectuer des recherches sur des modèles, des stratégies et des structures qui permettraient de faire des collectes de fonds et de développer des ressources conjointement dans le secteur des femmes.

Les efforts déployés pour réunir les groupes de femmes et étudier les possibilités qu'offrent des collectes de fonds conjointes ont découlé de la création de la Fondation des femmes canadiennes (FFC). Les travaux de la FFC dans œ domaine ont entraîné la tenue en 1991 d'une conférence s'intitulant Enlarging the Pie. La conférence, coparrainée par le YMCA du Canada et le Comité canadien d'action sur le statut de la femme, a permis de rassembler dixhuit groupes de femmes pour entamer un processus de collaboration visant à regrouper ressources, expériences et connaissances de manière plus efficace. Cette rencontre a été marquée entre autres par une entente, selon laquelle les groupes de femmes devraient étudier des moyens pour procéder à des collectes de fonds conjointes. D'autres secteurs de travail ont aussi été cernés, dont le partage de renseignements sur les collectes de fonds, et l'élaboration d'un message commun ou d'un énoncé de cas pour appuyer les efforts de collecte de fonds.

Comme le milieu de la collecte de fonds devient de plus en plus concurrentiel, les groupes de femmes se rendent compte qu'un simple déplacement de l'argent rapporté actuellement par les collectes de fonds ne permettra pas le genre de stabilité financière et de possibilités organisationnelles nécessaires. En revanche, le secteur des femmes a besoin d'une «injection» de nouveaux fonds qu'elles pourraient beaucoup mieux se procurer en travaillant ensemble plutôt que de manière isolée.

Cette attitude ne signifie pas pour autant que les groupes de femmes acceptent la réticence de plus en plus marquée des gouvernements à assumer leurs responsabilités, c'est-à-dire à apporter leur appui aux groupes qui s' efforcent de redresser des inégalités sociales. Les groupes ne font en fait que reconnaître la réalité. Pour beaucoup de ces groupes, le succès et la survie de leur organisme dans les prochaines années dépendront beaucoup de leur possibilité de trouver de nouvelles sources de revenu, tout en continuant à affirmer simultanément que le gouvernement doit soutenir leurs efforts.

Le Projet national sur le partage des ressources est une étude de faisabilité. Celle-ci évalue jusqu'à quel point les groupes de femmes ont besoin de prendre des mesures conjointes en matière de collecte de fonds, en ont la volonté, la capacité et sont solidaires, et recommandent un plan d'action pour réussir.

Le CCPEF a invité les groupes ayant participé à la conférence Enlarging the Pie et d'autres groupes nationaux de femmes à former un comité de planification et à travailler ensemble au projet. Neuf organismes nationaux de femmes ont accepté d'avoir une représentante au Comité de planification. Pour différentes raisons, tous les groupes n'ont pu activement participer aux réunions et aux discussions du Comité de planification, mais tous appuient le projet. Les groupes qui y ont siégé sont les suivants:

  • Association canadienne pour l'avancement des femmes et du sport
  • Fondation canadienne des femmes
  • L'Institut canadien de recherche sur les femmes
  • Réseau d'action des femmes handicapées du Canada (DAWN - Toronto)
  • Comité canadien d'action sur le statut de la femme
  • Conseil national des femmes du Canada
  • Organisation nationale des femmes immigrantes et des femmes appartenant à une minorité visible du Canada
  • Réseau national action d'éducation des femmes
  • YWCA du Canada/of Canada

Une équipe de conseillères, se composant de Mary Chrow, Suzanne Gibson et Ratna Omidvar, ont travaillé au projet avec le Comité de planification. En raison de leurs antécédents et connaissances en matière de développement organisationnel, de collecte de fonds et de planification stratégique, les conseillères ont mené des entrevues et animé des groupes de réflexion, puis ont synthétisé les données afin qu'elles soient présentées dans le présent rapport.

Le Programme de la femme, ministère du Développement des ressources humaines, et la Direction du soutien aux organismes volontaires, ministère du Patrimoine canadien, ont financé l'étude de faisabilité.



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