Message de la Présidente

Le temps est venu

Il y a cent ans, le moment était venu pour les femmes de lutter et d'obtenir le droit d'entrer à l'universite. Margaret Gillet retrace avec verve l'histoire de cette lutte dans son article aux pages suivantes.

En 1984, une fois de plus, le moment est venu. Jamais depuis l'époque des suffragettes la question féminine n'a eu un rôle aussi important à jouer dans les élections. A l'époque où je vous écris, six semaines nous séparent encore des élections. Et aujourd'hui-même, Premier Ministre a accepté de participer à un débat avec les deux autres chefs de parti, à la requête du Comité canadien d'action sur le statut de la femme. Comme à l'occasion des débats constitutionnels, les femmes ont montré qu'elles n'accepteront pas d'être ignorées ou rabaissées par le gouvernement.

Alors que vous lisez mes mots, le congrès national du CCPEF "ÉDUQUER POUR CHANGER: LA CONDITION FÉMININE AU COURS DES DIX PROCHAINES ANNÉES" se déroule à Toronto. Son but est de célebrer les qualités intellectuelles, les ressources, la créativité, l'énergie, l'éloquence, la perception, la force et la joie qu'ont les femmes. Nous devons avoir la volonté de faire appel à toutes ces qualités, afin de poursuivre les progrès réalisés jusqu'alors.

WOMEN' S EDUCATION DES FEMMES, dont la troisième année de parution vient de commencer, se joint à toutes les femmes de l'universite McGill et à toutes les femmes de l'université de Toronto pour célébrer l'anniversaire d'un événement historique: il y a cent ans, parce qu'elles avaient lutté, des femmes étaient admises pour la première fois dans des établissements d'enseignement supérieur.

En cent ans, nous avons fait bien du chemin. Mais comme le montre l'article de Paula De Coito sur l'éducation de base des adultes, les progrès restent insuffisants. Les projets comme celui dont nous parle Claudie Solar illustrent comment donner à toutes les femmes la possibilité d'apprendre d'améliorer leur situation économique, et de se joindre à nous pour faire comprendre aux responsables des secteurs privé et public que les femmes veulent réellement l'égalité. Et qu' elles ne seront pas satisfaites tant qu'elles ne l'auront pas! Le temps est venu

Mes sincères salutaion,