LE CANADA DEMAIN: LES
ASPECTS HUMAINES DES CHANGEMENTS
Lors de la
conférence "le Canada Demain", qui s'est tenu à Ottawa en
novembre dernier sous les auspices du ministère fédéral
des Sciences et du Développement économique, Heather Menzies a
coordonné les exposés présentés sur le thème
des "inquiétudes provoquées par les conséquences des
changements". Les autres thèmes avaient directement trait à la
technologie. Le texte ci-dessous est un bref résumé du rapport de
Mme. Menzies à la séance pleinière.
Ateliers sur le thème no. 2:
Inquiétudes quant aux conséquences des changements
Dans l'ensemble, l'atmosphère des ateliers
a été très optimiste. Selon la majorité des
participants, notre société survivra fort bien à la
période de transition imposée par l'avènement de la
technologie. Et les problèmes paraissent relativement minces,
comparés aux extraordinaires possibilités d'avenir. Le moment
n'est donc pas de s'attendrir - ont conclu les participants - ni de se laisser
aller à montrer de la compassion pour les éventuelles victimes
des changements technologiques, mais de lutter avec agressivité pour
rester concurrentiels et mener à bien cette "révolution"
technologique. Une fois la transition assurée, nous pourrons (car nous
disposerons alors des ressources nécessaires) nous pencher sur le sort
des perdants. Entre temps, le climat semble au beau fixe.
Telle est l'impression dominante que rapporte des
ateliers Heather Menzies. Mais elle s'empresse de souligner que les
participants n'ont pratiquement pas discuté des problèmes les
plus cruciaux et les plus durs: hausse du chômage, disparition des
emplois, redondance des emplois, etc. Ainsi, personne n'a mentionné que
deux tiers des femmes travaillent dans les trois secteurs les plus
menacés par les innovations technologiques: emplois de bureau, personnel
de ventes, industrie des services. Personne ne s'est beaucoup attardé
sur le fait que certains groupes de la population seront plus frappés
que d'autres par les changements: les adolescents, les personnes
âgées, les autochtones et bien sûr les femmes, qui occupent
75% des emplois à temps partiel et 85% des emplois temporaires.
L'auteur se demande donc si l'optimisme qu'ont
montré les participants quant au succès de la transition vers la
technologie est justifié, ou s'il résulte du fait que les
questions les plus difficiles à résoudre n'ont pas (ou ont
à peine) été abordées lors des ateliers. Car
l'auteure le dit clairement en conclusion: le problème fondamental est
celui des conséquences humaines des changements technologiques, celui de
l'adaptation sociale de la population à cette évolution sans
précédent.
CANADA TOMORROW: HUMAN
ISSUES IN THE CONTEXT OF CHANGE
At the Canada
Tomorrow Conference held in Ottawa last November under the auspices of the
federal Ministry of Science and Economic Development, Heather Menzies was theme
coordinator for the topic "Concerns about the consequence of change. " The
other three themes dealt with technology. Following is an edited version of
Mrs. Menzies' report to the final plenary session.
by Heather
Menzies
Overall, the mood of the workshops was upbeat. The
consensus was that the opportunities outweigh the problems; that we'll weather
the transition period alright: that we should get on with the job of winning
the race for technology. There was a strong sentiment that we can't be
competitive and compassionate simultaneously, only sequentially: by being
competitive, we can create wealth and use that wealth to be compassionate.
There was little discussion about job losses, redundancies and deskilling, but
nor was there much specific discussion about new areas of possible employment
growth. There was little discussion about women either; for instance, it was
never mentioned that two-thirds of working women are concentrated in three
occupations being severely diminished and substantially transformed by
automation - clerical, sales and service. |