LA FORMATION: VERS L'AUTONOMIE Une société édifiée sur la compétitivité est inévitablement une société où se côtoient des gagnants et des perdants. Une société où la vie est axée sur la lutte pour accaparer de rares ressources est une société où certains ont beaucoup tandis que d'autres doivent faire avec moins. Dans notre monde moderne, parmi les ressources qui se font rares, il y a la formation professionnelle: avec les changements technologiques, la récession économique, le taux élevé de chômage, un plus grand nombre de personnes se voient dans l'obligation de poursuivre plus longtemps leurs études, ou de les reprendre, pour trouver ou garder un emploi. Mais là, il y a des inégalités entre hommes et femmes tant au niveau des possibilités offertes qu'à celui des résultats. Quelques données: en 1985, 52% des femmes font partie de la main-d'oeuvre; près de 42% de toute la main-d'oeuvre est composé par des femmes. Les prévisions indiquent que durant les dix prochaines années, les femmes compteront pour 70% de l'augmentation de la main- d'oeuvre. Autre prévision: d'ici 1990, il pourrait y avoir jusqu'à un million de chômeuses si les femmes ne s'adaptent pas mieux à l'évolution du marché du travail. L'une des sources les plus importantes de programmes de formation au Canada est la Commission de l'emploi et de l'immigration du Canada, qui finance un ensemble de programmes gérés par les provinces soit directement, soit par l'intermédiaire des collèges communautaires. En 1982, le déséquilibre entre hommes et femmes dans ces programmes était tel que le ministère décida de réserver aux femmes un pourcentage-cible (30%). Mais cela s'est avéré difficile en pratique car les femmes n'ont ni les renseignements voulus ni l'appui voulu pour participer à ces programmes. Autre problème: près de la moitié de toutes les femmes inscrites à des programmes financés par la CEIC sont inscrites dans des cours de pré-formation, qui ne mènent pas directement au marché du travail: une fois leur cours terminé, les participantes n'ont toujours pas les connaissances ou les compétences nécessaires pour trouver du travail. Chose à noter, ces cours de pré-formation sont les moins chers de tous puisqu'ils n'exigent ni équipement spécial ni aménagements spéciaux. Seules 17,5% des femmes inscrites suivent des programmes menant directement à un emploi, répondant directement aux demandes des employeurs... REFERENCES
Wendy Wortsman |
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