LE "FORUM" DE NAIROBI

PHOTO: LISA AVEDON

De son voyage à Nairobi, Lisa Avedon ramène l'image d'une immense "foire, pleine de couleurs et de musique, avec des expositions et des spectacles". Bien souvent, quand les ateliers duraient au-delà du temps qui leur était attribué dans les bâtiments de l'université, les participantes allaient continuer la séance sur la pelouse centrale du campus, parmi les affiches et les pan-cartes qui annonçaient des discussions politiques. Un coin de la pelouse avait été déclaré "coin repos": sur les cordes tendues entre les piquets étaient accrochés de petits sacs invitant dans toutes les langues officielles - anglais, français, espagnol, arabe et swahili - les passants et les passantes à écrire leurs pensées et leurs sentiments, et à glisser leurs notes dans les sacs.

Il y avait une tente de la paix, un marché artisanal, des ateliers CONCRETS (problème de l'eau dans les villages africains par exemple), une grande exposition sur la technologie (production, entreposage et conservation des aliments, entre autres).

À quoi se résume Nairobi? "Pour moi", dit Lisa Avedon, l'événement "a confirmé une chose que je savais déjà: il n'y a pas de 'problèmes de femmes'. Tout a des répercussions sur les femmes." Nairobi s'est soldé par une prise de conscience internationale des pressions auxquelles les femmes font constamment face, partout dans le monde. La conférence de l'ONU et le forum se complétaient parfaitement: à la différence des autres congrès, où les sujets sont traités à distance, sur un plan intellectuel, la rhétorique (conférence de l'ONU) et la pratique (forum) n'étaient séparées que par quelques pas.

PHOTO: LISA AVEDON

En conclusion, Lisa Avedon note que Nairobi traduit un espoir: la décennie de la femme a contraint les gouvernements à agir - ne serait-ce que pour éviter d'être embarrassés. "Pour nous, au Canada, l'espoir de Nairobi réside dans le rôle joué par notre pays afin de donner à la conférence de l'ONU tout son sens. Les représentants canadiens ont joué un rôle stratégique dans le déroulement de la conférence. Mais seul le temps dira quelles répercussions tout cela aura sur nous, ici au pays..." image



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