Four Entrepreneurs in Cape Breton


BY JODY ANN MANLEY AND CHERYL CARVER

L'esprit d'entreprise des femmes de Cap Breton
par Jody Ann Manley et Cheryl Carver

À Cap Breton, île située au large de la côte est de la Nouvelle-Écosse, certains programmes qu'a créés le gouvernement pour diversifier l'économie qui repose sur le secteur industriel, secteur dont la stabilité est précaire, ont encouragé l'esprit d'entreprise. Les femmes ont profité de ces mesures pour se lancer dans des affaires fructueuses. Nous vous décrivons dans cet article trois cas marqués par le succès.

Kate's Ice Cream Company Ltd.: Marilyn Zizserson a ouvert Kate's Ice Cream Shop en mai dernier. Les frais pour démarrer l'entreprise se sont élevés à 150 000 dollars (30% de financement personnel et le reste étant fourni par des programmes du gouvernement et des agences de fiducie). Marilyn Zizserson a six employées à plein temps. Tous les jours, elle choisit et prépare seize parfums de crème glacée. La boutique remporte un vif succès et le chiffre d'affaires en mai et juin dépassait celui escompté.

Green house Co-op Ltd. : Lori Hough, Connie Steward et Cathleen MacNeamey ont ouvert leur magasin de plantes, de légumes, herbes fines et de terreau en janvier dernier. Lorsqu'elle ont fait une demande de prêt à la banque, le directeur leur a fait savoir que celui-ci ne leur serait accordé que si leurs maris se portaient garants. Elles refusèrent catégoriquement cette condition et obtinrent finalement le prêt. Elles attribuent leur succès à la qualité de leurs produits, aux objectifs réalistes qu'elles se sont fixés et à leur sérieux en affaires.

Art Plus Advertising, une entreprise d'art commercial, a été ouvert en mars 1987 par Sylvia Ho. Au bout de neuf mois, le chiffre d'affaires se montait à 65000 dollars. Son agence a surtout été financée par des agences du gouvernement qui encouragent l'esprit d'entreprise. Sylvia Ho a aussi fait un emprunt. Il faut maintenant qu'elle arrive à faire reconnaître ses compétences auprès des gens d'affaires qui ont tendance à chercher ailleurs que sur l'île des produits de haute qualité.

Pages Downtown Bookstore a été ouvert par Mary Kay McLeod en mars 1987 dans le but d'offrir aux habitants de Cap Breton une sélection de livres plus vaste et un service de commande spécial. Mary Kay, qui a un doctorat mais aucune expérience en affaires, a tiré parti du talent qu'elle a pour traiter avec les autres. Bien que le financement lui ait posé quelques problèmes, le chiffre d'affaires au bout d'un an était de 120 000 dollars. Elle attribue son succès au fait qu'elle a su faire la distinction entre ses goûts en lecture et ceux de sa clientèle, mais aussi au fait que la population est avide de livres.

Jody Ann Manley travaille dans le département de Gestion des affaires de l'Université de Cap Breton depuis cinq ans. Elle détient une maîtrise en Relations industrielles de l'Université Queens et une maîtrise en Gestion des affaires de Dalhousie.

Cheryl Carver a aidé Jody Ann pendant l'été 1988 à effectuer des recherches sur les femmes qui sont propriétaires d'entreprises à Cap Breton. Elle vient d'obtenir son diplôme en Gestion des affaires.

A recent report prepared for the Canadian Advisory Council on the Status of Women stated that at least 650,000 women were active entrepreneurs in Canada in 1983 (1). In the same study, it was suggested that by 1990, 65% of new companies will be started by women. On the Island of Cape Breton, off Nova Scotia's eastern coast, a number of women have successfully launched new ventures consistent with the national trend. An account of their experiences provides an interesting case study for two reasons. First, women have not been traditionally involved in business in this area because development efforts have focused on resource based industries such as coal and steel. Second, women who have started new businesses are responding to government initiatives to promote entrepreneurship as a way of weaning the island off its unstable industrial based economy. If women are to be in the forefront of this economic recovery, their stories need to be told.



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