Grounding our
Beliefs on Women and the Economy
BY DIANA
ELLIS
Nos croyances
fondamentales sur les femmes et l'économie par Diana
Ellis
À Vancouver, le Centre de recherches sur la
condition féminine a travaillé en collaboration avec des femmes
de la collectivité pour élaborer des hypothèses fonda-
mentales sur les femmes et la place qu'elles occupent dans l'économie.
Il s'agit de déclarations auxquelles elles sont parvenues en discutant
et qui peuvent servir de point de départ pour mettre sur pied un plan
d'action. Nous vous donnons quelques exemples de suppositions fondamentales et
certains commentaires pour étayer nos idées.
- Les activités familiales et domestiques des
femmes font partie intégrale de l'économie, bien qu'elles soient
invisibles. S'occuper de son foyer signifie entre autres maintenir les
membres de sa famille en bonne santé morale et physique. Ce soutien est
considéré comme normal, plus d'ailleurs que tout autre travail
qu'accomplissent les femmes.
- La famille est autant une entité
économique qu'une entité sociale. Les politiques du
gouvernement, dont l'imposition sur le revenu, les allocations familiales, les
pensions de retraite et les prestations sociales montrent que la famille est
considérée comme une entité économique.
- Le travail que les femmes fournissent pour maintenir
le bien-être de leur famille et de leur foyer a une valeur
économique. Une étude a évalué qu'au Canada, en
1981, le travail des femmes au foyer était équivalent à
3540% du produit national brut.
- Élever des enfants est une activité
économique qui exerce une influence sur l'économie et que cette
dernière influence. Après une grossesse, la participation
d'une femme à la main-d'oeuvre dépend des revenus de la famille,
des possibilités qu'elle a de trouver un emploi et de la
disponibilité, du coût et de la qualité des soins qu'elle
peut espérer pour son enfant.
- Tout le monde a le droit d'être
indépendant financièrement. L'égalité des
chances signifie que hommes et femmes devraient pouvoir accéder à
l'indépendance financière de la même façon, soit
grâce à une éducation appropriée, à une
formation professionnelle et à des services de soutien, soins des
enfants et agences d'embauche entre autres. Pour de plus amples renseignements,
veuillez vous adresser au Women's Research Centre, #101, 2245 West Broadway,
Vancouver, C.B. V6K 2E4.
Diana Ellis est conseillère
indépendante sur des questions portant sur la condition féminine,
ce qui comprend entre autres aider les femmes à s'organiser et animer
des manifestations sociales. Elle est membre du Comité s'occupant des
femmes dans l'économie du Centre de recherches sur les femmes depuis
1976, année de la fondation du Centre. |
Recent government
trends encouraging the involvement of women in economic discussion lack a
genuine commitment to make visible the contribution to the economy of women's
work in the home, community and labor force. Instead, pilot projects are
designed to integrate women into the economic mainstream without looking at the
mainstream role women already play, or understanding the supports women
need for more active participation. Policy planning that talks about including
community needs still does not specifically name women as members of the
community, and some alternate models of economic development actually serve to
keep women marginal. The many reasons for continued
exclusion of women from economic discussions are documented elsewhere (1). This
article examines the tactic of working with community women to develop
"grounding assumptions" about women and their place in the economy, which can
be used to develop action strategies suitable to their needs.
The Women's Research Centre, based in Vancouver,
British Columbia, works with women's groups and individuals to assist them in
getting information, analysis and skills to take action on issues. The focus is
action research. In 1976 the centre, working with the Northern B.C. Women's
Task Force on Single Industry Towns, did community research resulting in a
report (2), a conference, and the National Film Board documentary "No Life for
a Woman". At the request of northern women the centre was further involved in a
study, completed by community research teams in Fort Nelson (B.C.) and
Whitehorse (Yukon Territory), of the impact of the potential construction of
the Alaska Highway Gas Pipeline on women and their families (3). The community
women participating in the research went on to become involved in various
commissions and planning groups concerned about the development of
mega-projects in their regions. In 1986 the Women's
Research Centre used its decade of experience to put together a kit on Women
and the Economy (4). The kit contains articles, analysis, an annotated reading
guide and a set of grounding assumptions about women's relationship to the
economy. The grounding assumptions in this article are taken from the kit. We
use them as handouts for discussion groups, as the basis for talks and
workshops, and for helping other groups to develop their own grounding
assumptions to reflect their particular community. |