SOMMAIRE

Le Projet de réinsertion du CCPEF du Nouveau-Brunswick:
Cinq opinions

Joan McFarland, directrice du CCPEF du Nouveau-Brunswick, présente l'opinion de cinq personnes - la sienne, celle de Bonnie Wood, directrice de la coordination, de Lori Violette, enseignante, et de Cheryl McIntyre et Jean Legere, deux participantes - sur le nouveau programme de réinsertion de la Stratégie canadienne de l'emploi.

Le succès du projet n'est pas remis en question par les participantes, mais elles estiment que bien des difficultés auraient pu être évitées si il n'avait pas fallu compter avec la Stratégie canadienne de l'emploi. Dans chaque cas, les femmes ont été obligées de travailler dans des conditions précaires: manque d'argent, de temps, de ressources et de liberté de mouvement. L'organisme, toutefois, a l'intention de faire une demande pour obtenir d'autres subventions, lesquelles lui permettraient de reprendre le projet. Le personnel attaché au projet a pris cette décision car, la première fois, seules 15 candidatures sur 85 ont pu être retenues et il estime qu'en dépit des problèmes existants toutes les candidates pourraient bénéficier de l'expérience.

Cheryl Mclntyre, qui a participé au projet, est aujourd'hui agente de sécurité dans un centre commercial de Fredericton. Elle reconnaît que le programme lui a permis de prendre confiance en elle et de ne plus éprouver cette honte que ressentent les femmes divorcées qui sont au bien-être social.

Jean Legere dit qu'elle avait perdu tout espoir d'être engagée par cette fabrique de placards de cuisine. Elle y avait souvent fait des demandes d'emploi, mais en vain. Elle impute son manque de succès à l'attitude que la collectivité avait vis-à-vis du "travail des femmes". Le programme ayant accordé aux femmes le droit de choisir des emplois non traditionnels, certains employés ont été en mesure de remettre en question leurs idées empreintes de traditionalisme. Aujourd'hui, Jean est employée à plein temps dans cette fabrique.



Back Contents Next