pay Equity in Quebec

BY LESLEY LEE

Although the Quebec Charter of Human Rights has provided for equal pay for work of equal value since 1976 (long before its inclusion in the federal charter or in other provincial charters), very little progress has been made in correcting the wage disparities resulting from the underevaluation of women's work. No provincial law concerning pay equity has been adopted nor can one be predicted for the near future. Indeed, the Bourassa government maintains that no wage discrimination exists in the Quebec public sector.

The Bourassa government maintains that no wage discrimination exists in the Quebec public sector.

That position has been seriously challenged by the CSN, the Confederation des Syndicats Nationaux (Confédération of National Trade Unions), whose 120,000 public sector employees have been involved in pay equity negotiations since August 1988. After two attempts (1983 and 1986) to negotiate pay equity for a limited number of job classifications whose pay scales were in flagrant contradiction to the Charter of Human Rights, the CSN won an important agreement.

The government initially offered (in 1986) to work with unions on joint committees mandated to "study salary scales" in general and to submit their conclusions to the negotiating parties. The CSN viewed these proposed committees as another government tactic to stall pay equity discussion for a few more years and refused to collaborate. They won instead the right to begin negotiations solely on the issue of pay equity six months prior to the expiration in 1989 of the public sector collective agreement.

L'équité en matière d'emploi au Québec

PAR LESLEY LEE

Depuis 1976, la Charte Québécoise des droits et libertés stipule qu'à travail de valeur égale le salaire doit être égal. Mais les dispositions de la Charte ont été peu appliquées dans la main-d'oeuvre québécoise. Pourtant, le gouvernement de M. Bourassa maintient qu'il n'existe aucune discrimination salariale dans le secteur public.

Récemment, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a obtenu le droit d'entamer des négociations seulement sur l'équité en matière d'emploi six mois avant que la convention collective du secteur public n'arrive à échéance. Une étude de grande envergure a été effectuée en préparation à ces négociations et 82 titres d'emploi sur quelque 330 ont été analysés en profondeur, des modifications ayant été proposées pour 80 d'entre eux.

Ainsi, en comparant le personnel de bureau (90% de femmes) au personnel du secteur des services et aux travailleurs spécialisés (surtout des hommes), l'équipe de recherches s'est rendu compte que les femmes gagnent un salaire horaire brut de 9,73$ de l'heure, alors que celui des hommes est de 10,72$, soit une différence d'environ 2000$ par an. Au niveau professionnel, les thérapeutes et les physiothérapeutes n'atteignaient que 87% du salaire maximal des analystes en informatique et des conseillers pédagogiques.

Si le gouvernement a accepté de discuter de l'équité en matière d'emploi, il ne l'a pas mise en oeuvre. Le ministre des Finances, au cours d'une entrevue télévisée, a dit de l'étude de la CSN sur l'équité en matière d'emploi qu'elle était sans fondement scientifique et a accusé la Commission de "politiser l'équité en matière d'emploi." L'équité en matière d'emploi est réellement une affaire politique, voire une question morale, sur laquelle le gouvernement Bourassa doit se pencher dès maintenant ou aux élections de l'automne prochain.



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