Employment Equity: The Inequality behind the law

BY RAVIDA DIN

Ravida Din
Ravida Din

In 1985, the government introduced two new federal programs: the Employment Equity Act (Bill C-62) and the Federal Contractors Program. Under these two programs, employers are required to "plan, implement and achieve employment equity." Judge Rosalie Abella in her Royal Commission report, Equality in Employment (1984) first defined the term "employment equity" as "a strategy designed to obliterate the present and residual effects of discrimination and to open equitably the competition for employment opportunities to those arbitrarily excluded. It requires a special blend of what is necessary, what is fair, and what is workable."


"Employment equity requires a special blend of what is necessary, what is fair, and what is workable." -Judge Rosalie Abella

Proclaimed in August 1986, the Employment Equity Act monitors the hiring and promotion of four target groups in crown corporations, federally regulated companies employing more than 100 people and companies doing or wanting to do business with the federal government. The purpose of the legislation is to "achieve equity in the workplace, so that no person is denied employment opportunities or benefits for reasons unrelated to ability, and to correct the conditions of disadvantage in employment opportunities experienced by women, aboriginal peoples, persons with disabilities, and people who are members of visible minorities."

L'équité en matière d'emploi : l'inégalité derrière la loi
PAR RAVIDA DIN

En 1985, le gouvernement fédéral présenta deux programmes visant à l'équité en matière d'emploi: la Loi sur l'Équité en matière d'emploi et le Programme de Contrats fédéraux. La Loi, proclamée en 1986, surveille l'embauche et la promotion des femmes, des peuples autochtones, des handicapés et des minorités visibles dans les sociétés de la couronne, les compagnies réglementées par le gouvernement fédéral comptant plus de 100 employé(e)s, et celles faisant affaire avec le gouvernement fédéral.

Le Programme de contrats fédéraux exige que toute société qui fournit des biens et des services au gouvernement fédéral, compte plus de 100 employé(e)s et fait une soumission pour un travail de 200 000$ ou plus, mettent en oeuvre un programme d'équité en matière d'emploi. Ni la loi, ni le programme ne sont assez efficaces.

La Loi ne comporte qu'un seul mécanisme d'application à savoir les comptes rendus que doivent obligatoirement faire les employeurs ou les employeuses. Le gouvernement s'attend à ce que la diffusion dans le public des comptes rendus mette mal à l'aise les sociétés et pousse celles-ci à modifier leur politique d'embauche. Les comptes rendus sont disponibles dans les bibliothèques publiques, mais en acheter un seul exemplaire coûte 2 000$.La publication des premiers rapports en 1988 révéla entre autres que, dans cinq grandes banques, 71% des femmes gagnent moins de 27 499$ alors que 53% des hommes ont un salaire d'au moins 35 000$. La loi n'oblige pas les employeurs à rectifier cette inégalité; en revanche, ils peuvent faire l'objet d'une enquête par la Commission des droits de la personne.

Dans le cadre du Programme de contrats gouvernementaux, 1100 Compagnies ont accepté de mettre en oeuvre l'équité en matière d'emploi. Parmi les 108 qui ont été passés en revue, on a jugé que deux seulement ne se conformaient pas au programme.

Les quatre groupes cibles qu'englobe l'équité en matière d'emploi demandent que des changements soient apportés à la Loi et au Programme depuis que ceux-ci ont été présentés. Jusqu'à présent, ces dispositions n'ont qu'un effet : permettre au gouvernement d'affirner qu'il a agi alors qu'en réalité la situation de la main-d'oeuvre désavantagée a très peu changé.



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