Entrevue avec Penni Mitchell et Deborah Holmberg-Schwartz
par Donna Marion

responsabilités dans une paroisse. Penni Mitchell Deborah Holmberg-Schwartz sont membres d'un groupe à Winnipeg qui, d'octobre 1979 à mars 1987, ont publié Herizons, une revue féministe nationale.
PENNI : Travailler ensemble de concert et en tant que féministes a été très important, bien que difficile. Il ne faut pas oublier que nous étions subventionnées par le gouvernement et que, par conséquent,il fallait que nous traduisions en termes qui lui soient intelligibles notre démarche. Il y avait aussi des tensions et des malentendus entre nous, mais les femmes devraient attaquer de front ces difficultés au lieu faire semblant que celles-ci n'existent pas. Le mouvement s'opposant à l'avortement a harcelé nos propagandistes, essayé que nos subventions soient supprimées et créé une vive polémique. Je pense qu'à l'avenir, si nous lancions à nouveau la revue, nous essayerions de garder la main haute, de ne pas nous sentir intimidées et ne pas nous croire obligées de discuter avec des personnes qui ne nous soutiennent pas. Si nous reprenons nos activités nous ferons en sorte de compter le moins possible sur une aide gouvernementale. Les subventions sont trop difficiles à obtenir et trop difficiles à garder. Notre subvention est arrivée à expiration en 1986 et le gouvernement a refusé de la renouveler. Bien que les revues féministes aient subi quelques revers, je suis certaine que, très prochainement, on entendra à nouveau beaucoup parlé d'elles.

DEBBIE: Notre rêve n'est pas mort. Nous nous rencontrons toujours et discutons d'un possible relancement de la revue. Les controverses qui ont entouré notre existence sont typiques à la plupart des organismes féministes. Vous luttez pour obtenir des subventions et ensuite vous êtes trop fatiguées pour accomplir le travail lui-même. Pourtant, vous devez continuer a prouver votre crédibilité à ceux qui ne vous accordent pas leur soutien. J'estime que notre énergie et notre temps seraient utiliser à meilleur escient si nous faisions fi des controverses et si nous nous concentrions sur notre tâche. Je pense que les féministes dans un organisme doivent prendre le temps de nouer des liens de confiance. Nous étions extrêmement centrées sur notre tâche, mais nous nous sommes rendu compte que notre travail prenait une dimension plus riche si nous avions le temps d'avoir des relations sociales entre nous. Et cette confiance est primordiale quand tout le monde assume des responsabilités et est propriétaire d'un organisme.

Deborah Holmberg-Schwartz est conseillère au Centre de ressources des femmes de Port Garry et mère de quatre enfants.

Penni Mitchell est en ce moment en congé sabbatique de son vrai travail féministe et a été engagée comme coordinatrice des communications par la Direction de la condition féminine du Manitoba.

Donna Marion est directrice du CCPEF du Manitoba et présidente du Comité éditorial.


Raising a Feminist Voice

Interview with Penni Mitchell and Deborah Holmberg-Schwartz


BY DONNA MARION

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Penni Mitchell and Deborah Holmberg-Schwartz are members of a collective in Winnipeg that from October 1979 to March 1987 published Herizons, a national feminist magazine.

DONNA: Where did Herizons come from?

DEBBIE: Herizons was started by a group of women from various organizations in Manitoba, all with the same hope that we would be able to publish a newspaper that spoke specifically to women living in Manitoba. The observation had been made that other provinces had newspapers and magazines that spoke to the women's movement and that we didn't have one. All of us as volunteers got together and did the prototype for the first newspaper edition in October 1979. We made the transition to magazine format in February of 1983.



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