Learning to Help Ourselves:
Support Groups for Older Farm Women

BY OLLIE MILLER

Ella1 couldn't come to the village for the support group 2. I wanted to find out what was keeping her from coming.

So, at twilight I drove to her farm to hear her story - thirteen kilometers north over snow drifts on a grid road, then west, past the few occupied farms, until the road ran out. I felt isolation creep over me as I drove. When I arrived at Ella's, I knew the isolation had come to live with her many years ago.

She was gracious, yet over-eager in her welcome; it had been so long since she'd had company. She spoke hurriedly, as if time would run out before she'd have time to tell me enough.

Ella left home at fifteen to escape an abusive farm family, only to marry into a similar one.

"After forty-one years of marriage, shoveling grain and hard farm work seven days a week, I feel forgotten, swept under the rug. Our age group has been too busy and too isolated on the farm."

As she told her story, I became aware that Ella's marriage had been a grinding wheel of abuse. It began with her husband putting her down, correcting her, calling her names. Then after her only child was killed and Ella suffered a breakdown, he kept telling her she was "crazy". Threats followed: "If you ever walk out of this house, don't come back." Where can she go? Geographic isolation has her cornered. And so has her husband, who holds the keys to the truck. The telephone party-line limits what she can share with distant neighbors and relatives.

Les cultivatrices d'un certain âge

Ollie Miller se rend chez Ella pour que celle-ci lui parle de sa vie. Ella, qui a cinquante-sept ans, habite dans une ferme éloignée de la Saskatchewan. Elle se sent seule : son mari la menace, la tourmente émotionnellement et financièrement. Ses voisins sont loin et la concurrence de l'industrie agricole la sépare encore davantage d'eux. Ella ne peut avoir recours à aucun système pour l'aider à survivre ou à partir.

Que peuvent faire les femmes se trouvant dans la même situation qu'Ella pour se suffire à elles-mêmes? Elles n'ont aucune éducation et peu de compétences professionnelles à offrir sur le marché du travail. Comment peuvent-elles prendre confiance en elles-mêmes? Les occasions d'apprentissage se multiplient grâce aux cours d'enseignement par satellite, l'éducation à distance et les collèges régionaux, mais seuls les régions peuplées en tirent parti car elles possèdent un équipement compliqué et cher. Les services existant quant été coupés les listes d'attente sont longues.

Y a-t-il de l'espoir? Nombre de femmes sont fortes, émotionnellement stables, capables de faire face a la réalité et de changer leur existence. Il existe aussi des réseaux de soutien informels, comme ce groupe qui confectionne des courtepointes dans un halte-accueil pour personnes du troisième âge. Quelquefois, les églises guident les groupes de soutien. Et, il arrive que dans les petites villes, où les veuves de cultivateurs sont nombreuses, on créé des groupes d'entraide. Des organismes, comme le Syndicat national des cultivateurs ou les associations de cultivatrices, disposent de groupes qui font pressions pour que surviennent des changements politiques et sociaux.

Le Conseil oecuménique des chrétiennes du Canada a publié un manuel Sowing Circles of Hope, qui indique les façons donts les groupes de soutien peuvent enhardir les cultivatrices d'un certain âge. Le Conseil est également en train de préparer un film vidéo qui aura le même titre. On peut commander le manuel et le vidéo auprès du Conseil oecuménique des chrétiennes du Canada, 77 rue Charles Ouest, Toronto (Ontario) M5S 1K5.



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