Living and Learning:
The Choice to be Playful


BY LANIE MELAMED

How does play
fit into women's
lives and what
difference does
it make in the
way they learn?

You might ask, "What does play have to do with adults and learning?" Frankly I was not quite sure myself when I embarked on a study several years ago to find out. I was curious to know why playfulness was so misunderstood as a valued life skill for adults.

We already know that kids depend on play for learning about the world and for building healthy minds and bodies. We might even have read Schiller's words that "man only plays when in the full meaning of the word he is a man, and he is only completely a man when he plays" (1). Could we say the same for women? How, I wondered, does play fit into the story of women's lives? Where do they find it, how does it work for them, and what difference does it make in the way they learn?

Theories of play since the time of Plato and Aristotle have been based on male experiences and preoccupations. Play is equated with games and competition, winning and losing; joke-telling is central. By contrast, the play experiences of women seem to involve small, often inconsequential happenings.

Over a two year period I talked with over 68 women about their play experiences and conducted nine in-depth interviews. The subjects were white, middle-class, and middle-aged, 40 to 66 years old. The results might be very different had I chosen women who were racially, economically and/or culturally less privileged. Most of them worked part or full time at a relatively fulfilling job, and each of the women valued her playfulness and tried to make it a prominent feature of her life. I was fifty-five at the time, working toward a doctorate in adult education.


Vivre et apprendre ou l'art d'être enjouée

PAR LANIE MELAMED

Il y a plusieurs années, j'ai entrepris une étude sur la gaieté car je voulais découvrir pourquoi on ne lui accordait que peu de valeur en tant qu'outil précieux dans la vie et dans le domaine de l'apprentissage. La gaieté permet d'aborder la vie avec un sentiment de plénitude avec spontanéité et d'être 'branchée". Le plaisir et le sérieux ne sont pas incompatibles. Si on a un peu d'humour, même en période de deuil, la douleur devient un peu plus supportable. Les femmes que j'ai interrogées m'ont affirmé que le fait de vieillir et d'être davantage en paix avec elles-mêmes leur a permis d'être plus gaies et de reléguer dans le passé concurrence et réussite.

Le système social dans lequel les femmes d'un certain âge de la classe moyenne ont été élevées à exercé une forte influence sur leur pouvoir de s'amuser et les a préparées aux travaux ménagers, à materner et à s'occuper physiquement et affectivement des autres. Il se peut que ce ne soit qu'au foyer ou dans la vie privée que nous trouvions l'amour, la tendresse et la gaieté qui font défaut dans la vie publique.

Une réflexion gaie nous aide dans notre façon de comprendre certaines choses, nous stimule par le biais de l'intuition ou des sens et, plus tard, donne un côte humoristique à notre discours. L'expérience devient une méthode clé pour s'instruire. Lorsque la gaieté nous pousse à penser par nous-mêmes ou à agir insolemment face à l'oppression, celle-ci prend des allures radicales. Pour maintenir un système patriarcal, obéissance et ordre sont nécessaires. Ceux et celles qui accordent de la valeur à l'ordre et au contrôle se sentent menacés par la joie et la spontanéité. Il faut rendre hommage à la joie et défendre l'enjouement car il fait partie intégrante de l'apprentissage et du travail sérieux que nous fournissons dans notre vie.



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