Learning in a Toxic Environment


by June Larkin

"In English
class we were
talking about
w o m e n 's
equality; 50-50
in politics. The
guys said that
the "chicks"
would talk too
much. We don't shut up. "

For many female students, harassing incidents are part of the sad reality of their everyday school life. And yet, despite all the talk about equal opportunity in education, there has been little discussion of the ways this behaviour interferes with young women's ability to get an education.

In the name of equal education, girls have been urged into math and science, plugged into leadership courses, and remediated for their alleged deficiencies while, at the same time, incidents of sexual harassment remind them that they are not considered equal at all. More and more, female students are finding themselves in a confusing situation as they grapple with the feelings of frustration, fear, rage, and humiliation that arise from the demeaning behaviour they so often experience in their passage through the "gateway to opportunity": school.

Over the past three years I have spoken to young women from various cultural and economic backgrounds about the sexual harassment they experience in their high schools. I realize, of course, that young women's experiences of sexual harassment are not limited to schools; they are also harassed on the street, in public places and in their part-time jobs. But I chose to focus on schools because they are heralded as places where students come to increase their life opportunities. However, considering that the self-esteem and career aspirations of young women actually decrease throughout their high school years it seems that, for many female students, education is hardly a key to success (1). In fact, the testimonies of these young women suggest that life is often a grim battle against a hostile and threatening school environment. Their words are bleak reminders of the work we have yet to do if equal opportunity is to become more than a rhetorical term.

Le harcèlement sexuel dans le monde de l'éducation
par June Larkin

En dépit de tout ce qui est dit à propos des chances égales, on parle très peu de la façon dont le harcèlement sexuel gêne l'éducation des jeunes femmes. Ce que les hommes considèrent comme un comportement "normal" est toujours teinté par quelque chose d'avilissant pour les femmes. Découvrir que les taquineries, le flirt ou certaines plaisanteries constituent un harcèlement sexuel a ouvert les yeux de certaines jeunes femmes avec lesquelles j'ai fait une étude sur le harcèlement sexuel dans les écoles.

Le genre de harcèlement le plus souvent cité a été le harcèlement verbal, bien que des récits d'attouchements non désirées, d'empoignades, voire de viol, aient aussi été entendus. D'après les participantes, la plupart des propos se limitent à des sous-entendus, mais certains sonnent comme des menaces. Ce genre de conduite, de la part de leurs camarades de classe ou de leurs enseignants, empoisonne le milieu d'étude des jeunes femmes. Pour échapper à ce genre de situation, certaines mettent au point des stratégies compliquées, comme ne jamais emprunter certains couloirs, essayer de se trouver constamment en compagnie d'une amie, évaluer l'attitude des garçons avant d'entamer une discussion en classe. Beaucoup estiment que prendre des recours officiels, dont se plaindre à un enseignant ou au directeur, donne en général des résultats insatisfaisants, voire négatifs.

Si l'on veut que les filles et les garçons jouissent des mêmes chances en matière d'éducation, il est essentiel de résoudre le problème du harcèlement sexuel dans les écoles. Les éducateurs et éducatrices ont un rôle clé à jouer pour que cet obstacle à l'éducation des jeunes femmes soit éliminé.



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