I Had a Little Trouble on the Way to a Ph.D.


by Sandra Monteath

With my forehead resting on my hands and my elbows resting on my knees, I contemplate the abyss. I am using as my seat of contemplation a toilet in the women's room outside the third-floor examining room of the School of Graduate Studies at the University of Toronto. I have just defended my doctoral thesis on women's experience, knowledge and education. Inside the examining room, the examining committee is voting whether to accept my thesis as it stands, with minor changes, or to send me away to make major revisions before giving me a second and final chance to defend it.

I swear to myself, choosing a word particularly suited to my location. Through the lens of fatigue and anxiety, I see myself as having given a very bad defence for what I know is a very good thesis. Before my eyes, like scenes at the end of a life, flash recollections from my long struggle to complete my doctorate. On the road to this Ph.D. I have had to deal with despair, financial difficulties, psychic dislocation from unsuitable employment, problems with my thesis topic and thesis supervisor, disease, and, just when I thought I was home free, the adolescent distress of my daughter. Was it all to come to this?

I began my doctoral studies in the Sociology of Education in the autumn of 1975. At the same time, I got married for the second time to a man who professed to adore me. Because I was doing well in both my life of thought and the life about which I thought, I felt more than happy. In my second year of doctoral studies, when I was three months pregnant, my husband assaulted me. I immediately abandoned my idea of doing a thesis on the hidden injuries of sex, as the topic was a little too close to home. But caught up as I was in what I have come to call cultural stories about love and marriage, I remained in the relationship.

Le chemin menant à un doctorat a été parsemé de quelques difficultés
par Sandra Monteath

Au cours de ma deuxième année d'études de doctorat, enceinte de trois mois, mon mari m'a agressée. Tout en continuant cette relation difficile pendant quelques années, j'ai réussi à terminer mes études de doctorat, mais ma soutenance de thèse a été repoussée car je n'ai pas fini cette dernière à temps.

En 1990, des difficultés financières m'ont assaillie alors que je me préparais à essayer à nouveau. J'ai été obligée d'accepter un emploi très insatisfaisant pour suffire à mes besoins et à ceux de ma fille. Je menais une double vie: employée modèle dans la journée; étudiante studieuse la nuit pour préparer une thèse sur le vécu des femmes en matière d'éducation. Comme j'ai remis en question publiquement mon directeur de thèse, je me suis retrouvée sans directeur et ai dû continuer avec un nouveau directeur et un nouveau comité. Au trois-quarts de la rédaction de la thèse, les médecins ont diagnostiqué un cancer au sein. J'ai été opérée, mais comme je craignais que la chimiothérapie entravent mes travaux universitaires, j'ai décidé de repousser le traitement jusqu'à ce que j'aie soumis ma thèse. Je me suis préparée aussi bien que j'ai pu à l'examen oral, passant la nuit le précédant à consoler ma fille qui s'était disputée avec son ami. J'étais épuisée et je savais que je n'avais pas très bien fait à l'examen; toutefois, après ce qui me parut un siècle, les membres du comité sont sortis de la salle d'examen pour m'annoncer, dix-sept ans après que je l'eus commencé, qu'ils me décernaient à l'unanimité un doctorat.



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