Not Just Pen and
Paper: Women's Access to Literacy
by Bey Suderman
Why are women's literacy
skills still so low and, in fact, declining? |
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Why is it that, after years of
trying to improve women's literacy skills globally, they continue to be so low
and, in fact, are declining rather than showing signs of improvement? There was
no consensus in the responses to this question at the "Women, Literacy and
Development" conference organized by the International Council for Adult
Education and held in Cairo, Egypt, in September of 1994. Some blamed women for
not trying hard enough.
Some argued literacy curriculum content has been irrelevant so
women have not seen how they would benefit from literacy. Some contended that
not enough money has been spent on setting up programs. Some made a strong,
convincing case that patriarchal structures have a vested interest in ensuring
that the majority of women remain illiterate, and therefore vulnerable. Some
recognized that while some women are illiterate because of lack of access to
training or resources, other women resist becoming part of the modern world
because modernization will not improve their lives or the lives of their
communities. With the exception of the first, all of these responses are
probably true for some illiterate women, some of the time, depending on their
context and situation. None is a complete answer.
It is easy enough to refute the first premise - that women
don't try hard enough - by examining the situations of women in Canada and in
the South (1). The reality is, and is demonstrated over and over again, that
women do the majority of the world's work. This is true whether we are talking
about Zambia, or China, or Canada. Far from not trying hard enough, women may
simply not have the resource of time to attend literacy programs, even if such
opportunities are available, because they are working too hard.
L'accès des femmes aux cours
d'alphabétisation par Bev Suderman
Un certain nombre d'inquiétudes ont
été exprimées au sujet de l'alphabétisation des
femmes à la Conférence des femmes sur l'alphabétisation et
le développement au Caire en septembre 1994.
On a dit que les femmes ne déployaient pas
suffisamment d'efforts. Étant donné que les femmes accomplissent
la majorité des travaux dans le monde, il se peut qu'elles n'aient tout
simplement pas le temps d'assister à des programmes
d'alphabétisation, même s'il en existe. On a dit que le contenu
des programmes ne convient pas aux femmes, ce que de nombreuses recherches
corroborent. Beaucoup de documents d'alphabétisation perpétuent
l'oppression des femmes et leur rôle. On a dit qu'il n'y a pas
suffisamment d'argent pour les programmes d'alphabétisation. En fait,
l'endettement chronique des pays et les programmes d'adaptation structurelle
ont entraîné une baisse des dépenses sociales, en
particulier dans le secteur de l'éducation et de la santé.
D'autres ont affirmé avec insistance que les
structures patriarcales ont tout intérêt à ne pas
alphabétiser les femmes, ce qui vaut pour le Canada et les pays du Sud.
Les maris, pères et frères voyant souvent dans les programmes
d'alphabétisation une menace y réagissent avec violence. Enfin,
d'autres prétendent que les femmes rechignent à s'intégrer
dans le monde moderne, car l'autorité et le respect dont elles jouissent
dans les sociétés traditionnelles seraient alors sapés. La
modernisation est inséparable de l'urbanisation et de la mise en
circulation d'argent en espèces dans les économies
traditionnelles, ce qui engendre une dichotomie artificielle entre les travaux
de subsistance non rémunérés (effectués par les
femmes) et les travaux rémunérés (effectués par les
hommes).
Être alphabétisé constitue un droit de
la personne. La prochaine conférence sur les droits des femmes à
Beijing sera une autre occasion d'affirmer notre engagement vis-à-vis de
l'équité des sexes. |
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