In Our Words Canadians Reading Together

Untitled

PATRICK DUFFY

Je me souviens de marcher dans l’bois et pi j’me dit combien que c’est beau la vie.

Le ciel bleu coumme un garde-de-pluie (taché). Les aubres avec leux feuilles vartes qui chantent leurs chansons d’été.

La mousse éparrée à tarre coumme si a l’avait poins de soucis, rinque entrais de vivre pour asteur

Le ptits auseaux qui sautent de place en place coumme si sont entraient décider céti bouin, céti poins bouin?

Les échureaux qu’on diraient qui diraient qui se disputent et les painque qui pratiquent leurs voix pour leurs prochaines chansons.

Mais même dans tous ça eiu su dans le silence de la forêt.

Je me souviens du silence de la forêt et poins le tantam de la ville. Les bandes de mondes robotiquesqui va et vient de leurs travaillent.

Les grous camions et autos avec leurs moteurs qui grondent et leurs beurgots qui heurlent incéssants.

Les senteurs forte qu’anmenent les pleures aux yeux.

Les batisses en siment mort et raide, sans caracté res.

La rue de ‘pave’ noir et sans pitcher qui sembleà envaler tousse que n’y’a autour d’I’yelle.

Je me souvien du silence de la forêt et poins d’la solitude d’la ville.