E.    COLLABORATION

Une longue récession a durement frappé les organismes à but non lucratif du Canada. Leurs ressources sont maigres, alors que la demande en services et en programmes a augmenté.

Les organismes à but non lucratif se font concurrence en matière de subventions et beaucoup sont en train de perdre leur part traditionnelle du marché. Ils cherchent de nouveaux moyens rentables de fournir des services. Les fournisseurs de fonds s'attendent à ce que les groupes s'unissent et mettent en commun leurs ressources de façon à être plus efficaces. «Partenariats», «alliances stratégiques», «collaboration» et «coopération» sont des méthodes que les organismes de bienfaisance et les fournisseurs de fonds sont en train d'étudier pour déterminer s'il s'agit là de moyens possibles pour déclencher des changements sociaux.

On entend pas collaboration «Un contrat volontaire entre deux organismes ou plus... ayant une vision commune en vertu duquel leur argent, effets, travail et compétences constituent en partie ou complètement un commerce ou une entreprise licite, étant précisé qu'ils partageront proportionnellement les bénéfices et les pertes». (1)

Il est possible, voire probable, que les groupes de femmes voudront élargir le concept de collaboration pour qu'il englobe une approche collective. On entend par «approche collective», une méthode de prise de décisions se fondant sur un consensus soit entre groupes, soit entre individus. Nombre de groupes de femmes acceptent tout à fait cette manière de prendre des décisions. Les auteures de ce rapport ne souhaitant pas déterminer à l'avance le genre de méthode de prise de décisions que les groupes participants adopteront, ont par conséquent utilisé le terme plus général de «collaboration» dans tout le rapport.

Il faut que les groupes de femmes nationaux à la recherche d'équité étudient les éléments clés d'une collaboration efficace (succès et obstacles). Les éléments pour réussir sont bien définis et comprennent entre autres: une attitude positive, une équipe équilibrée, une bonne communication, le partage des ressources, des structures de pouvoir équitable, des intervenants et intervenantes avisés, une gestion solide, une stabilité et une créativité financière et administrative. Il faut surtout qu'ils comprennent à fond les conséquences qu'entraîne un travail en collaboration et s'engagent à se faire confiance, à coopérer et à partager leurs ressources. Le succès de l'initiative en dépendra.


(1) Audet A. B., Rostami, J. (1993) Stratégies de partenariat pour l'investissement communautaire: Rapport détaillé. Institut de recherches en dons et en affaires publiques, Toronto (Ontario).


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