RÉSULTATS


A.     POSSIBILITÉS EN MATIÈRE DE COLLABORATION

Il est indéniable qu'il existe dans le secteur des femmes le besoin, mais aussi l'appui et les compétences nécessaires, pour créer un programme de collecte de fonds conjointe.

Plus de la moitié des revenus d'exploitation de la majorité des groupes de femmes qui ont répondu au questionnaire administré dans le cadre de cette étude provient de sources gouvernementales. Les groupes de femmes ont indiqué qu'ils devaient collecter de l'argent pour remplacer les subventions en baisse du gouvernement. Ils ne veulent pas, toutefois, se contenter de déplacer les ressources actuelles, mais souhaitent puiser dans de nouvelles ressources. Les groupes admettent que la meilleure façon de collecter de nouveaux fonds est de travailler en collaboration, sans pour autant faire concurrence aux efforts déployés actuellement au niveau national, provincial ou local en matière de collecte de fonds. Selon les groupes de femmes, travailler en collaboration peut aussi avoir des répercussions positives sur leur efficacité et la rentabilité.

Les résultats du questionnaire indiquent également que les groupes de femmes ont les moyens structuraux et sont en excellente position pour se lancer dans une initiative conjointe:

  • La majorité des groupes sont constitués en sociétés en vertu de la loi du régime fédéral
  • La majorité des groupes ont le statut d'organismes de bienfaisance
  • Huit ont des fonds de dotation
  • Huit ont des fondations de bienfaisance ou de fiducie séparés aux fins de charité
  • Six groupes comptent du personnel à plein temps ou à temps partiel pour collecter des fonds
  • La majorité a un Conseil d'administration élu
  • La plupart des groupes comptent de deux à sept employé(e)s à plein temps
  • Le budget d'exploitation de la majorité se monte à 50 000 $ par an ou plus
  • La majorité a une réserve de fonctionnement
  • Neuf ont de l'expérience en matière de collecte de fonds conjointe

La plupart des groupes qui ont répondu au questionnaire sont constitués en corporation et ont le statut d'organisme de charité. Parmi ceux qui n'ont pas le statut d'organisme de charité, certains ont une fondation ou un fonds en fiducie de bienfaisance. Plus important encore, la plupart des groupes sont prêts à partager leurs bénévoles, leur expérience, leur personnel et leurs ressources financières dans le cadre de cet effort conjoint.



Recommandation 1:

Les groupes de femmes nationaux devraient travailler de concert pour avoir accès à de nouveaux marchés et être sûrs de réussir.

  • Les groupes de femmes devraient s'attacher à accéder à de nouveaux marchés et à de nouveaux donneurs pour assurer l'égalité des femmes et des jeunes filles au Canada
  • Les groupes de femmes devraient travailler de concert pour optimiser les chances de succès
  • Les groupes de femmes devraient élaborer des plans proactifs de collaboration dans un esprit de confiance mutuelle
  • Les groupes de femmes devraient mettre au point une vision commune de leurs travaux conjoints, faute de quoi ils ne réussiront pas
  • Les groupes de femmes doivent axer leurs travaux sur des résultats qui entraîneraient des améliorations tangibles et mesurables quant à la qualité de vie des femmes et des jeunes filles au Canada
  • Dans le cadre d'une nouvelle opération conjointe, les groupes de femmes devraient donner au terme «participation» un sens très large. Ils devraient activement chercher à faire participer des Canadiennes de tous les horizons et tenir compte de leurs besoins. Les femmes francophones, autochtones, de couleur, les immigrantes et les réfugiées, les lesbiennes, les femmes handicapées devraient toutes trouver leur place dans cette opération.


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