35E ANNIVERSAIRE - PAR MADGA SEYDEGART Il y a presque trente-cinq ans de cela, les gouvernements du monde entier se réunissaient pour ratifier la Déclaration universelle des Droits de l'homme. Après plus de dix années de sanglants conflits, cette déclaration était, pour l'humanité à l'âme meurtrie, un véritable rayon d'espoir. Tous les êtres humains sont nés libres et égaux, affirmait-elle, et les droits démocratiques et libertés civiles de chacun doivent être respectés. Trente-cinq ans plus tard, cette promesse revêt une signification toute aussi profonde. Hélas, bien peu de gens savent l'existence de cette déclaration et bien peu de pays garantissent à leurs citoyens les libertés promises. Au Canada, la situation est meilleure que dans la plupart des pays signataires, en dépit de regrettables politiques discriminatoires présentes et passées. Le 10 décembre 1983 marque le 35e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Au Canada et ailleurs dans le monde, des cérémonies ont été organisées de par le passé pour commémorer cet événement (notamment en 1968,1973 et 1978). À chaque reprise, les commémorations ont permis de progresser dans la lente réalisation des objectifs de la déclaration et des conventions des Nations Unies. Sensibiliser le public aux engagements internationaux pris par les différents pays est essentiel pour contraindre les signataires (dont le Canada) à respecter leurs promesses. C'est dans cette optique qu'un petit groupe d'organismes luttant pour les Droits de la personne a commencé à se rencontrer dès le début de 1982, pour décider comment célébrer le 35e anniversaire. Après de nombreux débats et entrevues avec le public, le groupe a organisé une séance de consultation d'une journée, le 25 septembre, à Ottawa. Les soixante organismes participants avaient tous été sélectionnés selon le même critère: chacun devait être un organisme national, fédéré (ou pluriorganisationnel) engagé surtout dans la lutte pour les Droits de la personne ou les libertés civiles. À un organisme près, le taux de réponse positive a été de 100%. Susan MCCrae Vander Voet a rencontré alors des collègues d'autres organisations féminines ainsi que des représentants (anglophones et francophones) de groupes syndicaux, patronaux, éthniques, religieux, juridiques, educatifs, gouvernementaux, etc. En dépit de l'immense diversité des intérêts en jeu, les délibérations ont mené à une ébauche de consensus, en vue d'une action concertée. Les délégués ont tout d'abord parlé des méthodes à suivre pour mieux faire connaître, dans chacun de leurs secteurs, l' importance de la Déclaration universelle des droits de l'homme. |
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