UN CONGRÈS DIFFÉRENT DES AUTRES!
CONGRÈS NATIONAL DU CCPEF

ÉDUQUER POUR CHANGER:
LA CONDITION FÉMININE AU COURS DES DIX PROCHAINES ANNÉES

Pourauoi assister à un congrès? Les raisons sont multiples; certaines peuvent paraître secondaires, mais en réalité toutes sont valables et acceptables. Bien sûr, si nous allons à un congrès, c'est tout d'abord pour découvrir ce qui se passe dans notre domaine de travail ou d'activité; communiquer, sur un plan professionnel et personnel, avec ceux et celles qui s'intéressent au même domaines ou à des domaines connexes. Mais parfois, c'est aussi pour changer de routine quotidienne, pour se changer les idées. Ces changements sont importants car ils nous redonnent de l'énergie quand nous frisons l'épuisement: nous revenons avec une meilleure attitude envers notre travail et nos collègues. Être dans une autre ville, un autre lieu - magasiner, flâner en regardant les magasins, visiter un musée, se faire des ami(e)s: voilà qui remonte le moral à coup sûr. Toutes les raisons énumérées ici sont bien sûr légitimes; mais la plupart des congrès sont conçus sur le mode masculin traditionnel d'organisation, qui ne tient compte que des deux premières - c'est-à-dire des raisons purement professionnelles.

L'éducation féministe a deux grandes caractéristiques: elle est à la recherche de formes nouvelles d'apprentissage et elle accepte des schémas peu conformistes où les résultats ne sont pas toujours aisément quantifiables. Le but de notre congrès "Éduquer pour changer" est non seulement de satisfaire les attentes intellectuelles des participantes, mais aussi de répondre à leurs besoins de créer des liens. Ce n'est pas tout. Nous voulons que le programme de notre congrès, sa structure, traduisent l'approche holistique que les femmes privilégient en matière d'éducation. Ce sont les femmes qui essaient continuellement d'éliminer les barrières artificielles entre le public et le privé, entre le corps et l'esprit, entre le concret et l'abstrait. Certes, l'apprentissage non-traditionnel n'est pas l'apanage des femmes, mais il fait la force de l'éducation féministe. Notre congrès a un point de départ capital: chaque participante est à la fois enseignante et apprenante. C'est pourquoi nous avons créé des "groupes de convergence", prévu de multiples activités physiques, opté pour une grande variété de style dans la présentation des exposés et des ateliers, donné une place importante à la créativité,et invité des femmes qui ont étudié et vécu des situations éducationnelles non calquées sur les modèles masculins (qui freinent souvent l'apprentissage au lieu de le faciliter).

Le modèle organisationnel de notre congrès est nouveau. Et nous aimerions que les congressistes nous disent leurs réactions. Les critiques, les suggestions... et les compliments sont les bienvenus. Vos commentaires nous sont essentiels pour améliorer ce modèle. Nous sommes convaincues d'être sur la bonne voie.