WOMEN AND DISABILITY
LES FEMMES HANDICAPÉES

Documentation sur la recherche féministe, mars 1985

Parmi les textes français de ce numéro de mars 1985, on trouve deux poésies de Jocelyne Villeneuve (Sudbury, Ontario), l'une sur le printemps et l'autre sur l'été, et cinq critiques littéraires. La première sur La Lumière dans la nuit: La Vie de Mary Munn (Éditions Naman, 1984): le récit d'une femme "talentueuse et admirable", frappée de cécité à la naissance, qui devint une pianiste de renommée mondiale et la première femme aveugle du monde entier à obtenir un doctorat en musique.

La seconde porte sur La Nourriture Névrose, un ouvrage de Michèle et Jane Lagier (Denoël, 1981): Comment se fait-il que pour certaines femmes "la préparation et la consommation des aliments constituent des activités tout à fait banales, tandis que pour d'autres, elles provoquent des sentiments de honte, de dégoût et de haine de soi?" Le livre s'appuie sur une série d'entrevues avec des femmes anonymes ou célèbres pour explorer cette névrose, qui traduit le "mal à vivre" des femmes "victimes d'une société phallocrate et capitaliste qui les coince entre le double devoir de mère nourricière et d'objet de plaisir masculin".

Le troisième ouvrage présenté s'intitule La mère d'Edith (Éditions Libre Expression, 1983). C'est l'histoire d'une femme en avance sur son époque, "issue de la génération des bonnes épouses, mères et ménagères", qui donne à ses filles une éducation marginale plutôt que d'accepter la forme d'éducation traditionnelle et sexiste de son époque. Mais une fois les filles élevées, parties du foyer, c'est la chute pour cette femme, la solitude et bientôt la maladie. "Ce roman reproduit de façon intéressante toute la misère, l'oppression et le vide culturel que cette génération de femmes a connu... L'auteure nous montre ce qu'est actuellement vieillir au féminin."

Le quatrième a pour titre L'intervention féministe, l'alternative des femmes au sexisme en thérapie (Editions coopératives Albert Saint- Martin, 1983). Partant de constatations générales tel le fait qu'il y a plus de cas de maladies mentales chez les femmes que chez les hommes, ou que les symptômes et les traitements des maladies mentales varient selon le sexe, les au tenures explorent la question de l'intervention féministe, par l'action collective, dans le domaine de la thérapie pour les femmes. La dernière critique présente une publication de La Collective du Nouveau Tablier déposé (nom évocateur!) Nous notre santé, nos pouvoirs (Editions du Remue-ménage, 1983). C'est un recueil de textes parus à la suite de deux colloques sur la santé des femmes qui se sont tenus au Québec en 1981 et 1982.

"Le premier des trois volets examine l'intervention féministe en santé mentale et fait prendre conscience aux femmes que les problèmes qu'elles éprouvent proviennent des contraintes sociales, politiques et culturelles... bien plus que de leurs caractéristiques individuelles". Le second "examine la relation entre les femmes et le pouvoir, celui qu'on exerce sur elles et celui qu'elles ont encore à conquérir". Le dernier "fait le lien entre les femmes, leur santé et leur pouvoir".



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