Enrichissement des compétences:
Mission impossible au Yukon?

Par Jeanne Beaudoin

SUMMARY

Skills Improvement:
An Impossible Undertaking in the Yukon?

by Jeanne Beaudoin

Jeanne Beaudoin went to the Yukon five years ago from Abitibi, Québec. She remained at home for several years be fore becoming involved with the Association francophone du territoire. Her husband is an Anglophone and their 20-month-old son, Nicholas, is being raised in a bilingual household. Jeanne Beaudoin has a B.A. in French studies from the Université de Sherbrooke in Québec. She found that trying to get an M.A. in her particular field is practically impossible in the Yukon.

The isolation of the Yukon, its lack of educational resources and upgrading opportunities have forced many women into more traditional occupations. This is a problem common to many isolated communities. In this article, Jeanne Beaudoin shares her experiences, plans, choices and conclusions on how to reconcile her desire for educational fulfillment and her desire to remain in the Yukon.

After trying unsuccessfully to enter a retraining program, Jeanne Beaudoin had four choices to consider: leave the Yukon, enroll in college courses she did not want to take, take university courses in an area other than her chosen field, or accept employment in a field which did not fall within her professional aspirations.

By choice, and also by lack of choice, she has decided to remain at home for the next couple of years and to find satisfaction and value in this traditional role. Her dream is to draw upon her experiences as a mother and managing editor of the journal, Aurore Boreale, and to write..

Enrichissement des compétences :
Mission impossible au Yukon ?

par Jeanne Beaudoin

Le Yukon est une contrée fascinante. Sa beauté sauvage, ses montagnes et ses lacs, sa flore et sa faune, ses aurores boréales, ses ciels magiques et ses soleils de minuit attirent les âmes éprises de grands espaces et de nature. On y reste ou on en repart; on est séduits, médusés, enchantés ou bien on s'en retourne d'où on vient, rangeant les soleils de minuit au placard des bons souvenirs. Les gens y sont amicaux et chaleureux; ils ont tous un point en commun, celui d'affectionner les petites communautés.

L'été 1982, mon baccalauréat en études françaises à peine terminé, je m'envolais joyeuse vers le Yukon. Dans le cadre d'un programme d'échanges biculturels du Ministère fédéral de l'Environnement, j'allais occuper un poste de guide-interprète "bilingue" à Dawson City sur le site historique du Klondike. Consciente d'avoir à relever un défi de taille, c'est-à-dire d'apprendre en un temps record suffisamment d'anglais pour donner une visite guidée dans cette langue, je m'embarquais de plein gré dans cette aventure du bout du monde.

J'avais toujours l'intention d'entreprendre assez rapidement une maîtrise en littérature, mais au bout de quinze ans d'études ininterrompues, j'avais aussi le goût de m'offrir un repos mérité et d'explorer une partie de ce monde appris dans les livres. Mes projets de carrière étaient simplement mis en veilleuse pour un temps et certains de mes rêves devenaient réalité.

Je suis au Yukon depuis bientôt cinq ans et je me rends compte que je me trouve à l'heure actuelle dans une impasse sur le plan professionnel. Jusqu'à maintenant, j'ai eu la chance de dénicher des emplois intéressants qui m'ont permis de travailler dans ma langue maternelle.



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