Writing a “Feminist Tract”

LEONA GOM


En écrivant un "tract féministe"
par Leona Gom

Fin des années soixante. University of Alberta Edmonton. J'y découvrais un établissement d'enseignement et des programmes totalement masculins. Ce n'est que pendant mes études post-universitaires qu'on nous parla du féminisme et du livre de Kate Millet Sexual Politics.

Les éditeurs ne s'intéressaient pas à mes écrits féministes. En revanche, mes origines campagnardes les séduisaient. Land of Peace (auquel une association d'écrivains canadiens décerna un prix en 1980) et Northbound s'inspirent exclusivement de ce milieu. Private Properties recèle d'évidentes allusions féministes. D'ailleurs, à sa sortie, la critique, comme on aurait pu le prévoir, s'empressa de baptiser le livre "tract féministe". Mais, à l'heure actuelle, de plus en plus de femmes se consacrent à la critique littéraire et on compte de nombreuses auteurs brillantes, pleines de confiance que l'on pourrait difficilement taxer d'avoir une voix "aiguë" et "stridente".

J'écris aujourd'hui des romans, entreprise complètement différente que celle de composer des vers. Mon premier roman, Housebroken (1986, NeWest Press), a remporté le prix Ethel Wilson dans la catégorie fiction. Je me suis attelée à un deuxième. roman dont la rédaction s'avère beaucoup plus difficile.

Le trimestre que je viens de passer à l'université de l'Alberta a été enrichissant et a confirmé ce que je pensais: il fait bon vivre en Alberta.





Leona Gom

My first publications began when I was about ten years old in a wonderful children's section of The Western Producer, a Saskatoon farm newspaper. Aimed at giving isolated farm children the opportunity to write and to belong to a writers' club, it gave me my first taste of sharing my work with a supportive audience, and I published well over a hundred poems, stories and articles there. What I see now contributed so much to the success of this "Young Co-operators Page," as it was called, was that all contributors had to use pen-names. This anonymity insulated us to a large extent not only against our own egos but, more importantly, against assumptions based on a writer's sex. When I began publishing in a professional way, I realized that the sex of the writer is all too important.

At the University of Alberta in Edmonton, where I encountered for the first time at age 18 such things as telephones and flush toilets, I encountered also the absolute maleness of the institution and its curriculum. Let me give just a few examples.

The women's residence was laden with repressive curfews and behavior codes, the breaking of which resulted in "grounding" on weekends or expulsion from the university. The men's residence had no such rules.



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