First Nations Women and Education

BY LINDA MCDONALD

The recent changes made by the Department of Indian and Northern Affairs (DIAND) to post-secondary education funding guidelines have embittered First Nations people and resulted in protests across the country. The controversy has left the Canadian public confused and unsure what to think about the issue. With media reports of large sums of money given "gratis" for a seemingly indeterminate number of years for native post-secondary education, many Canadians have reacted angrily and denounced the policy as unfair.

Education is an inherent right of First Nations people and cannot be denied or used as a basis for negotiations

But what is fair? What is equality when it comes to education? These questions cannot be answered by comparing the lives of First Nations people to the rest of Canada because the differences are immeasurable. To begin to understand the issue we must look beyond the media reports and carefully worded government responses, to the historical facts and the reality of what it means to be an aboriginal person in today's Canada.


Education is an inherent right of First Nations people based on treaty and aboriginal rights and cannot be denied or used as a basis for negotiations. The treaties are an agreement to exchange services and programs for access to land and resources. Education is part of the exchange and cannot be separated from other treaty rights. To do so allows the government to diminish its treaty responsibilities in a piece- meal fashion and perhaps eventually eliminate them altogether.

It was wrong for the government to unilaterally make changes to Post-Secondary Education Assistance and to cap funding to the program. In spite of condemnations and strong opposition, the government states it carried out a "fair" consultation when in fact dialogue occurred only after the fifth draft of its policy, which took three years to produce. The 300 documents received by DIAND and claimed by them to exemplify consultation included many denouncements of the process. Aboriginal people have become wary of so- called "consultation" because to participate seems to indicate acceptance, and no response is read as complacency.

Refus à l'égalité : les femmes des Premières Nations et l'éducation

PAR LINDA MCDONALD

Récemment, le gouvernement fédéral a pris des mesures visant à limiter les subventions qu'il accordait précédemment aux autochtones poursuivant des études postsecondaires. Les autochtones de tous le pays étaient furieux; un traité sanctionne le droit à l'éducation des Premières Nations celui ne pouvant ni leur être nier ni faire l'objet de négociations.

Pour les femmes, cette décision prend des allures de double insulte. Ce sont elles qui se sont battues pour que soient éliminées des dispositions de la Loi sur les Indiens qui étaient sexistes, racistes et fondamentalement discriminatoires. Voilà que maintenant qu'elles ont retrouvé le rang qui leur était refusé, elles risquent de ne pouvoir accéder à des programmes auxquels elles ont droit. De surcroît, alors que ce sont surtout les femmes qui poursuivent des études postsecondaires, les nouvelles mesures ne comprennent aucune disposition à propos des coûts de garderie et l'aide financière aux parents seul soutien de famille ayant trois personnes à charge ou plus a été considerablement tronquée.

Dans les nouvelles mesures, des bourses sont prévues dans des secteurs comme les études commerciales, l'administration publique et les sciences pour "encourager l'autonomie et indépendance financière". On devrait permettre aux autochtones de décider par eux-mêmes de leurs priorités en matière d'éducation, le gouvernement fédéral devant s'abstenir de faire ces choix à leur place.

Au Canada, les peuples autochtones souffrent souvent de conditions de vie précaires, de services d'hygiène et de santé insuffisants et de chômage. Il leur est aussi plus facile d'être éligibles au bien-être social que d'avoir accès à l'éducation. Trois fois plus d'argent est alloué à l'assistance sociale, les sommes accordées risquent encore d'augmenter. On dirait que le gouvernement s'intéresse plus à maintenir les peuples autochtones en état de dépendance et en prison qu'à leur permettre de faire des études postsecondaires.



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