Des activités de recrutement
En matière de recrutement, plusieurs mesures ont été mises en oeuvre de manière à répondre aux attentes des clientèles visées. Fournir des renseignements personnalisés et des modèles accessibles font partie de nos priorités, auxquelles nous nous attaquons par différents moyens dont: la participation d'étudiantes de la Faculté lors de journées carrières dans les écoles secondaires ou les cégeps; l'organisation de visites de laboratoire de la Faculté pour les jeunes du primaire, du secondaire et du collégial (qui, en petits groupes de 8 à 10 personnes, sont animées par des étudiantes); une lettre de bienvenue envoyée aux filles avec leur admission; une lettre aux parents, postée lors du même envoi, leur rappelant quelques éléments de la problématique des filles et l'importance de l'appui accordé par le milieu familial; la sensibilisation des professeurs et professeures de sciences, de conseillères et conseillers d'orientation par le biais de communications lors de colloques ou par l'envoi de texte de réflexion; et la production et la diffusion de portraits d'étudiantes.

En mathématiques et en science, il y a continuité dans les études secondaires, collégiales et universitaires. Si l'on veut qu'un plus grand nombre de filles persévèrent dans cette voie, il faut prévoir des interventions appropriées à la remise en question que chacune de ces étapes est susceptible d'apporter.

Miser sur l'intégration
Cependant, il n'y a pas que les élèves possibles qui aient besoin d'informations et de modèles. Les étudiantes présentement inscrites à la Faculté ont des attentes similaires. Pour faciliter leur intégration, il est important de leur permettre de poursuivre leur études sans trop de heurts, de mieux saisir les possibilités et les exigences du marché du travail ou d'avoir des contacts avec des diplômées poursuivant une carrière similaire à celles qu'elles anticipent pour elles-mêmes.
À ce chapitre, les actions peuvent prendre de multiples formes: rencontres d'information offertes par les directions de programmes, midi-causerie avec des diplômées invitées, atelier de gestion de carrière, etc.

On consacre
beaucoup de
temps à essayer
de mieux
comprendre la
spécificité des
filles.

Travailler à l'intégration ne se limite cependant pas à organiser des activités. On consacre beaucoup de temps à essayer de mieux comprendre la spécificité des filles, la façon dont elles perçoivent la réalité, les mesures qu'elles voudraient voir mises sur pied et, on s'efforce enfin de sensibiliser le milieu (directeurs, professeurs et étudiants) à la présence accrue des filles et aux caractéristiques qui leur sont propres.


La spécificité des filles
Une action menée à la Faculté des sciences et de génie dans certains programmes-cibles a mis en lumière certaines similitudes d'attitudes, mais aussi certaines différences entre les garçons et les filles. Ainsi, elles et ils réagissent aux mêmes éléments de motivation, à savoir les bonnes perspectives d'emplois, les salaires, l'intérêt pour la matière et le défi que représentent les études en sciences. Il en va de même pour les facteurs de démotivation qui sont surtout rattachés à l'exigence du programme et à différents aspects de la pédagogie.

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Veronique Roy, ingénierur en mécanique, prépare actuellement une maîtrse en génie chimique.

Quoique les filles et les garçons se ressemblent sous ces aspects, le portrait comporte beaucoup plus de nuances. Ainsi, nous pouvons observer plusieurs choses. Les filles ne réagissent pas de la même façon que les garçons à la pression et au stress. Elles sont, en général, plus perfectionnistes et ont des critères de réussite plus élevés que les garçons. S'il ya surcharge de travail, ces qualités jouent contre elles. Les filles semblent trouver plus pénible d'être obligées de mettre un frein à leur vie sociale en raison de la somme de travail à effectuer et des performances qu'elles exigent d'elles- mêmes. De plus, elles n'ont pas recours aux même soupapes que les garçons; elles cherchent sans cesse à maintenir l'équilibre entre les différentes sphères de leur vie (études, loisirs, relation amoureuse).

Les filles aussi disent accorder une grande importance à leur réussite scolaire. Elles font souvent une équation entre leur valeur personnelle et leurs résultats scolaires. En outre, elles imputent leur bonne performance à leurs efforts constants plutôt qu'à leur talent naturel. En matière d'études, les filles les perçoivent davantage comme une fin en soi alors que les garçons les considèrent plus souvent comme un moyen d'atteindre leurs objectifs professionnels. Ces derniers tolèrent ainsi plus facilement les facteurs démotivation. Finalement, les filles sont, en général, plus affectées par le climat ambiant, climat qui encourage trop souvent la compétition et l'excellence, au détriment de la collaboration et de la satisfaction personnelle.



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