La situation des femmes francophones de la
Saskatchewan dans les annees quatre-vingt-dix

par Françoise Sigur-Cloutier

Les documents officiels de la communauté fransaskoise évoquent très peu la contribution des femmes.

Grâce aux efforts d'expansion de la Fédération des femmes canadiennes-françaises (fondée en 1914 à Ottawa), les femmes francophones de la Saskatchewan sont officiellement regroupées depuis 1967. Ces efforts ont d'ailleurs commencé dès les années trente puisque l'on trouve les traces d'un premier groupe à Gravelbourg, coeur de la francophonie de la Saskatchewan; ce groupe avait été mis sur pied pour contrer les méfaits du "Homemakers Club" (1).

Au fil des ans, le regroupement né dans le sud s'est rapidement propagé au nord et s'y est développé. Puis, le mouvement a vieilli et a senti le besoin de se donner un nouvel élan. En 1989, les groupes du sud et du nord ont décidé de se donner une structure provinciale. Malgré ses efforts pour s'implanter dans les villes, le regroupement des femmes francophones de la Saskatchewan est resté essentiellement rural; or, en raison de la situation économique de la province, les régions rurales perdent de leur vitalité au profit des villes qui grossissent. Une restructuration à l'échelle provinciale permettrait, on l'espérait, de pouvoir recruter les nouvelles énergies qui s'étaient concentrées dans le milieu urbain.

En 1990, alors que les groupes de francophones participaient à un grand mouvement de concertation et que le féminisme se réorientait, les Fransaskoises devaient définir la base de leur unité. Elles le firent en adoptant le Discours des Fransaskoises (2). Ce Discours précise leur rôle dans le passé-leur histoire à elles, en quelque sorte--retrace les grandes lignes des principaux enjeux auxquels elles ont à faire face aujourd'hui et prépare le terrain pour demain.

Francophone Women in Saskatchewan : The Nineties
by Françoise Sigur-Cloutier

La Fedération provinciale des Fransaskoises (Federation of francophone women in Saskatchewan) centers its work on five principal directives. These are:

  1. Francophone women have contributed and continue to contribute to the development of their community, despite the restrictions placed on them because of their sex.
  2. The work of women in the francophone community, which is often devalued or not recognized, mast be made visible in order that it is not lost to the community.
  3. The needs and concerns of francophone women merit special attention since the rapidly changing role of women in society has a particular impact on the francophone community.
  4. Francophone women are perfectly capable of defining their own collective reality and planning their future, and they have the right to resources, information, and the support necessary to do this work.
  5. Women more often acknowledge the difference and diversity around them, and their involvement in the development of community helps to identify and celebrate the richness that exists in Saskatchewan today.

Though early efforts can be traced back to the 1930s, francophone women in Saskatchewan have been formally organized since 1967 due primarily to the expansion activity of the Federation of French-Canadian Women in Canada. It was in 1989, however, that groups operating in the south and the north of the province decided to merge into one provincial structure. This has remained a largely in rural group; however, as population and economic power shift to the cities, there is hope to recruit new energy and enthusiasm from this source.



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