From One Who Works with Crones


by Cheryl Storey

A crucial aspect of violence prevention for older women is reclaiming our her stories, celebrating our chronologies.

... women's minds are constantly being filled with debased images of Crones [wise old women]. These range from the "wicked stepmother" images injected through fairy tales and Halloween caricatures of witches, to the mother-in-law jokes that enliven" parties and t. v. situation comedies (1).

Discrimination against older women is an educational form of violence in our society. Its ultimate end rationalizes the erasure of women's individual and collective presence, energy and empowerment which often grow and develop as women age. As the above quotation illustrates, "[a]ging in women is 'unbeautiful' since women grow more powerful with time and since the links between generations of women must always be newly broken: older women fear young ones, young women fear old" (2). In an ageist and patriarchal society, aging in women is not just considered "ugly," but an outright disease.

Menopause, for example, has been described as "the most serious endocrinological disorder next to diabetes" by a member of the Western medical establishment and as "the death of womanhood" by others (3). Our worth, power, presence - erased. When we are the majority of voices in old age, when we have the benefit of experience and the energy for our own pursuits, patriarchy teaches us that our power was in our youth, that we are continually diseased.

Firstly, I will examine how what we learn about growing old as women serves to rationalize and perpetuate the violence committed against us throughout our lives be it through commission, omission or outright denial. And secondly, how a crucial aspect of violence prevention in relation to older women is celebrating and re-claiming our her stories, our "chronologies" (4), our "power-from-within" (5).

De la part de quelqu'un qui travaille avec des vieilles femmes

par Cheryl Storey

La discrimination à l'égard des femmes âgées est une forme de violence qui efface la présence, l'énergie et le pouvoir individuel et collectif de ces femmes. Bien qu'elles soient les plus nombreuses, aient l'expérience et l'énergie nécessaires pour faire ce qui les tente, cette société patriarcale dit qu'elles sont malades. Tous les jours, des femmes âgées sont victimes de crimes, et on leur fait constamment croire qu'elles méritent d'être dévalorisées sans merci.

Pour prévenir la violence faite aux femmes âgées, il est crucial de célébrer et reprendre possession de notre existence. Par prévention de la violence, j'entends toute mesure ou toute méthode qui défende notre droit de nous sentir saines et en sécurité (affectivement, physiquement et financièrement) et celui de participer librement à la vie de notre communauté. Avoir conscience de notre valeur immanente est aussi important que tout changement social ou toute mesure sociale. Parmi les autres méthodes préventives qu'appliquent les personnes âgées au Conseil des aillés et des aînées de NDG à Montréal, citons: la participation tous les ans aux festivités de la Journée internationale de la femme; des cours de prévention contre la violence et d'autodéfense; un atelier, "À l'écoute de nos corps" pour comprendre notre peur et notre panique et les contrôler; la participation à la journée "Les femmes sans peur". Le Conseil existe pour lutter contre la vieillesse et célébrer notre communauté de vieilles femmes, qui est l'essence de la prévention de la violence contre les femmes âgées.



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