Vers l'équité en éducation physique

par Hélène Dallaire et Geneviève Rail

En septembre 1993 démarrait le projet "Vers l'équité en éducation physique: partenariat et création d'un milieu non-sexiste pour les jeunes francophones". Ce projet comporte deux phases: "Recherche" et "Action". La Phase II, qui débutera sous peu, reposera sur l'étude effectuée dans le cadre de la Phase I. Cet article est un résumé du rapport préliminaire sur les résultats de la Phase I.

Problématique de l'étude

La question fondamentale que soulève cette étude est la suivante: peut-on dire que les cours d'éducation physique se déroulent dans un milieu équitable favorisant (par le biais de la participation à des activités physiques ou sportives) l'estime de soi et le processus de prise en charge chez les jeunes filles ou constitue-t-il un milieu où s'exerce la domination masculine?

Compte tenu des efforts que déploient actuellement les différents paliers de gouvernement pour promouvoir le concept de "vie active", cette question est très pertinente. En effet, on doit reconnaître que l'éducation et plus particulièrement l'intervention éducative sont des éléments cruciaux qui jouent un rôle clé en ce qui concerne l'autonomie et, par conséquent, la qualité de vie et le désir de mener une vie active. Toutefois, faut-il encore s'assurer que le processus éducatif vise à la prise en charge et non au contrôle, à l'équité et non à la domination.

D'où l'importance de l'étude: il fallait rassembler de la documentation sur la situation au Canada, en particulier chez les francophones en milieu minoritaire, lesquels n'avaient pas fait jusqu'à présent l'objet d'une telle étude. Chez les jeunes filles, les cours d'éducation physique mènent-ils à l'émancipation ou à l'aliénation, et leur impact social dépend-il de l'attitude des enseignants et enseignantes? L'étude "Vers l'équité en éducation physique" a non seulement permis de se documenter sur cette question, mais aussi d'y apporter des éléments de solution.