Réponse conjointe au livre vert sur la réforme de la sécurité sociale


par le Congrès canadien pour la promotion des études chez la femme, le Conseil canadien d'éducation des agricultrices, l'Institut canadien de recherches sur les femmes, l'Organisme national des femmes immigrantes et des femmes appartenant à une minorité visible du Canada

L'article suivant est un résumé des recommandations contenues dans un document préparé par les organismes ci-dessus.

Des barrières systémiques excluent les femmes des programmes de formation, d'emploi et des programmes sociaux. Les femmes appartenant à une minorité visible, les femmes immigrantes, les femmes des régions rurales et reculées, et les femmes ayant un handicap se heurtent en général à des obstacles encore plus grands que les autres femmes. Toute proposition de changement au système de la sécurité sociale actuel doit tenir compte de l'optique des femmes et de leurs contributions et ne doit pas engendrer de plus grands problèmes. Il ne doit pas non plus entraîner une pauvreté plus profonde dans tel ou tel groupe de femmes.

Le dossier complet propose un éventail de mesures visant à améliorer l'accès des femmes au marché du travail, à consolider leur sécurité sociale et financière et à leur assurer un niveau de bien-être minimal et l'égalité. On trouvera ci-dessous les principaux volets de nos recommandations.

Toute
proposition
de
changement
doit tenir
compte de
l'optique des
femmes et ne
doit pas
engendrer de
plus grands
problèmes.

Formation
L'accès des femmes à des programmes de formation et leur succès à ces programmes, qu'il s'agisse de cours d'alphabétisation, de formation professionnelle, de formation à la dynamique de la vie ou de cours de rattrapage scolaires généraux, ne pourront être réalisés que si on reconnaît qu'elles se heurtent à des obstacles systémiques, ceux-ci étant dus à la violence, à l'isolement social et à la discrimination basée sur le sexe, la race, la classe sociale, les handicaps, les aptitudes et l'orientation sexuelle. Pour les femmes qui habitent dans des régions rurales, reculées, côtières et du Nord, l'isolement géographique crée souvent des barrières insurmontables. Pour les femmes ayant un handicap, il faut absolument se doter d'installations précises pour éliminer les obstacles physiques. L'accès à une garderie, une aide financière, des services de transport, des programmes d'études axés sur les femmes s'imposent.

Nous proposons, par conséquent, pour remplacer le Programme prévu de repaiement relatif au revenu l'élaboration d'un programme de prêts aux étudiants qui reconnaisse que les femmes au Canada ont besoin d'avoir équitablement accès au système d'éducation postsecondaire et aide financièrement, mais de manière non punitive, celles qui sont prestataires de l'aide sociale, doivent interrompre leurs études, n'ont pas accès à des postes bien rémunérés, ont besoin de service de garderie, de counselling ou d'autres services d'appui.

Nous recommandons aussi que le caractère volontaire de la formation soit sauvegardé: des mesures de coercition ne sont pas acceptables. Par conséquent, les fonds de l'assurance-chômage ne devraient pas servir à la formation et l'aide sociale ne devrait être d'aucune façon liée à la formation. La formation devrait être subventionnée par le biais de revenus consolidés et il faudrait immédiatement lui allouer des ressources équivalentes à celles de 1989.



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