Une autre sage-femme québécoise que j'ai rencontrée au congrès, m'a expliqué pourquoi: "Disons que depuis les cinq dernières années, c'est une pratique qui se multiplie, tranquillement. Parce que la demande augmente. Parce que le niveau d'insatisfaction des femmes par rapport aux soins qu'elles reçoivent des médecins et des hôpitaux augmente. Et d'autre part, parce que le niveau d'éducation et de conscience augmente aussi. C'est à dire que de plus en plus de femmes sont conscientes de ce qu'elles pourraient recevoir comme soins prénataux, comme environnement, comme contexte, comme support dans leur maternité, et donc cherchent à recevoir ces soins. Et à bon droit évidemment.",

Le mouvement qui se dessine au Canada en faveur d'un retour à l'accouchement naturel et à la légalisation du métier de sage-femme est encore timide. Mais dans toutes les provinces, des femmes discutent, s'organisent. Le dossier est à suivre.

Sophie Arthaud travaille comme traductrice et journaliste, à Toronto.



MIDWIVES IN CANADA

by Sophie Arthaud

(English Precis)

At their National Congress held in Toronto, October 31 to November 4, Canadian Midwives reaffirmed their desire that legislation be passed legalizing this profession in Canada.

Many women work illegally as midwives in Canada, being forced to train either in another country, or with experienced midwives or doctors at home. No schools have existed in this country since 1940, when the last diploma was granted; since then, their role has been taken over by the medical profession.

Midwives feel that their contribution is positive and unique: a demanding but joyful shared experience among women which is not duplicated in hospitals. Since more women are becoming interested in having their babies at home, it is the hope of Canadian Midwives that standards for accreditation and practice be re-established so that this ancient profession may be practiced in a safe and modern manner.

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