1. La garde des enfants
  2. Le financement
  3. La distance
  4. Le manque d'orientation professionnelle
  5. Le manque d'information
  6. L'attitude du conjoint
  7. L'attitude de la mère
  8. L'attitude du père
  9. L'attitude des enfants
  10. L'attitude à l'intérieur de l'institution
  11. Les politiques de l'institution
  12. Etre femme
  13. L'âge
  14. Les attitudes des autres personnes (spécifier)
  15. Les politiques des gouvernements (spécifier)
  16. Autres (spécifier)

29,9% des répondantes déclarèrent que la garde des enfants serait un obstacle à leur désir de poursuivre leur formation.

L'obstacle que constitue la garde des enfants aux personnes qui désirent participer à des activités de formation est bien réel. Les femmes sont plus pénalisées que les hommes, car les même questions posées à des sujets hommes ne démontraient pas dans un pourcentage aussi élevé que la garde des enfants avait ou aurait constitué un obstacle dans la poursuite de leur objectif de formation.

Les obstacles que doivent surmonter les femmes pour pouvoir poursuivre leurs objectifs de formation en découragent plusieurs, ce qui ne peut avoir que des conséquences néfastes sur l'ensemble de la condition sociale des femmes. En effet, les statistiques démontrent que plus le niveau d'éducation est élevé, plus le chômage est bas et plus les salaires sont élevés.

Un exemple parmi tant d'autres mérite d'être cité pour illustrer notre propos, celui de l'explosion de la technologie. Cette explosion de la technologie nécessite une certaine formation, un certain perfectionnement à acquérir pour ceux qui sont actuellement sur le marché du travail. Cependant les femmes doivent surmonter de nombreux obstacles pour se perfectionner dans ces secteurs de pointe. D'autant plus que cette nouvelle technologie vise principalement à remplacer des emplois exercés par des femmes en majorité. Donc cette nouvelle technologie pourrait être dévastatrice pour les femmes si elles ne se recyclent pas immédiatement. Les besoins des femmes à l'intérieur de notre système d'éducation doivent être comblés.

Les femmes qui cessent de travailler, qui ne poursuivent pas leurs études ou qui sont sous-employées dans des postes à temps partiel, parce qu'il n'y a pas assez de services de garderies valables, sont incapables d'accumuler les crédits de pensions qui leurs permettraient de subvenir à leurs besoins au stade du troisième âge; ainsi, elles doivent finalement compter sur l'aide publique pour survivre quand elles vieillissent.

En terminant, nous tenons à réitérer le fait que l'image sexiste de la femme se perpétue, et ce malgré l'évolution de la condition de la femme depuis les dix dernières années.

Les ghettos féminins continuent d'exister: à titre d'exemple, notons entre autres que le personnel des garderies canadiennes est à 95% féminin.

Si le gouvernement est sérieux lorsqu'il dit vouloir offrir une chance égale aux femmes en matière d'emploi, nous croyons qu'il doit appuyer et entreprendre des démarches qui favoriseraient la responsabilité des pères dans le partage réel de la garde et des soins des enfants.

Nous entérinons toutes les recommandations déjà contenues dans le rapport du groupe d'étude Cooke sur les services de garde déposé récemment. Nous aimerions ajouter les suivantes:

  1. Que soit favorisée la création de services de garde dans les institutions d'enseignement.
  2. Que l'on offre suffisamment de service dans la langue des minorités de langue officielles.
  3. Que des mesures soient'prises pour favoriser la responsabilité des pères dans le partage réel de la garde et des soins des enfants.

Ce mémoire a été rédigé pour Action Éducation des Femmes (AEF) pour être présenté au Groupe de travail parlementaire sur la garde des enfants.

Paulette Thériault est la Directrice nationale d'AEF et Chantal St-Pierre est une membre du comité national d'AEF en Alberta.



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