No bosses Here! Management in
Worker Co-operatives


BY MELANIE CONN

Pas de patrons ici! La gestion dans les cooperatives de travailleuses
par Melanie Conn

À la Société de la formation professionnelle pour les femmes de Vancouver, voilà comment nous définissons le développement économique communautaire (DEC) : une méthode pour exercer un plus grand contrôle dans le domaine de la création d'emplois stables et un moyen d'utiliser nos propres ressources. Ce qui nous intéresse surtout c'est que le DEC peut, en faisant participer les femmes à la planification et aux activités économiques, donner à celles-ci plus de pouvoir. L'une des façons d'y parvenir c'est par l'intermédiaire des coopératives car les travailleuses sont propriétaires de l'entreprise. Les coopératives comportent bien des avantages pour les femmes. Celles qui n'ont pas un gros capital peuvent rassembler leurs ressources pour démarrer une entreprise ou se joindre à une entreprise déjà existante. Qui dit gestion démocratique du lieu de travail, dit heures souples pennettant d'accommoder la vie professionnelle et la vie privée, élimination des dangers pour la santé ou temps d'avoir des échanges avec ses collègues dans la journée. Les membres d'une coopérative doivent se comporter comme des patrons. Les travailleuses participent à toutes les décisions, de l'élaboration du plan d'organisation financière aux innovations en matière technique; elles doivent acquérir des compétences pour pouvoir prendre des décisions et résoudre des conflits. En 1987, ma collègue Sandra Berman et moi-même avons organisé un cours de formation pour les femmes qui travaillent dans une coopérative. Le programme, qui durait 26 semaines, comprenait des leçons en classe et des séances sur le terrain, c'est-à-dire dans une coopérative. A l'heure actuelle, toutes les femmes qui ont suivi le cours, à l'exception de deux, travaillent (plusieurs dans des sociétés coopératives) ou ont repris des études. Le cours nous a appris que la formation en gestion coopérative doit se fonder sur l'épanouissement et le perfectionnement personnels.

Melanie Conn travaille avec Community Economic Options depuis 1985. Elle s'y occupe du développement économique communautaire, moyen de donner aux femmes plus de pouvoir, d'un point de vue éducation et recherches et agit en tant que conseillère.

I work for Women Skills Development Society in Vancouver with a program called Community Economic Options. The focus of our work is community economic development (CED) which we define as a strategy for gaining greater economic control: control over the creation of stable employment, control over the use of our own resources. Our particular interest is in the potential of CED as a strategy to empower women through participation in economic planning and activity. Given the nature of the definition, CED often involves unconventional forms of business. One of these is the worker cooperative where workers are owners of the business. As members of the co-op each worker-owner also has one vote, a condition ensuring democratic control.

Women and Co-ops
The co-op structure is particularly attractive to women for a number of reasons. Co-op ownership allows women with little available capital to pool their financial resources in order to start or join a business. The group setting in a co-op counteracts isolation and provides support for learning new skills and improving existing ones. Democratic control of the workplace can also mean flexible work hours to accommodate domestic responsibilities, the elimination of reproductive health hazards or simply having time for personal interaction during the workday. Legal aspects of the co-op structure help to reduce the traditional alienation of workers from their work in that profits are shared by worker-members and limited liability offers a degree of individual protection from economic failure.
    But if the co-op structure offers many unusual benefits, it also presents unique challenges. One of these challenges is to define management in an enterprise where on the one hand there are no bosses and on the other hand everyone is the boss! Another challenge is to provide effective education for worker-owners to undertake their responsibilities in relationship to management. The co-op concept appeals to some potential members precisely because of the opportunity to take on a more responsible role-and sooner - than conventional employment might offer. Others find it more difficult to shift their expectations of themselves in relationship to the demands of the co-op.



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