"I Would Emphasize the Joy of Science":
An Interview with Ursula Franklin

BY JAN CLARKE

Ursula Franklin
Ursula Franklin

Ursula Franklin is well known for her interest in the social impact of technology. In her distinguished career as an experimental physicist and professor at the University of Toronto, she has influenced many women in their careers in science and technology. As a convinced pacifist, she has encouraged all women to become "citizen scientists", that is, to gain a general knowledge of scientific and technical information in order to understand issues which interest them both personally and politically.

WEdf Guest Editor Ian Clarke interviewed Ursula Franklin when Ursula visited Queen's University in Kingston as a Scholar-in- Residence with the Art Conservation department. The interview took place in the relaxed setting of the Scholar's apartment where a lively discussion between Ursula

Franklin and a small group of interested students and faculty covered topics ranging from math and science education, to art conservation, archaeology, metallurgy, and scientific research. Heather Jamieson, an adjunct professor of geology at Queen's university, joined Ursula and Jan in the following discussion of math and science education for girls and young women.

« Je mets l'accent sur les joies des sciences » : une
entrevue avec Ursula Franklin


PAR JAN CLARKE

Notre rédactrice invitée, Jan Clarke, a fait passer une entrevue à l'Université Queen's de Kingston à Ursula Franklin, scientifique et éducatrice bien connue en raison de l'intérêt qu'elle porte aux répercussions sociales de la technologie. La géologue Heather Jamieson s'est jointe à elles pour discuter de l'enseignement des sciences et des maths aux filles.

Ursula pousse les enseignant(e)s à mettre l'accent sur "les joies des sciences" et "le plaisir ressenti de concert quand quelque chose marche." Mais elle nous met en garde : dans notre enthousiasme à vouloir compter plus de femmes dans les sciences nous mettons peut-être trop l'accent sur l'enseignement des maths sous prétexte que c'est bon pour les filles. Nous risquons de fabriquer des "pousse-boutons" au lieu de former des femmes qui comprennent plus à fond les sciences et leurs répercussions sur nos vies.

Ursula fait aussi remarquer que le milieu scolaire n'est pas le seul endroit où on peut acquérir des connaissances scientifiques et mathématiques. Elle cite entre autres un exemple tiré de sa propre expérience : Elle explique des points scientifiques très compliqués à des femmes qui désirent participer à des audiences publiques.

En pratique, Ursula recommande que les enseignant(e)s prennent conscience qu'il n'existe pas de différence entre les capacités des garçons et celles des files, mais seulement des différences d'intérêt dans l'ensemble de la population étudiante. Les éducateurs et éducatrices devraient traiter les maths et les sciences comme une autre matière et mettre l'accent sur les joies de la découverte, plutôt que sur les notes et la concurrence. Elle fait remarquer, toutefois, qu'il ne faut pas sous estimer la responsabilité sociale qui est liée à l'enquête scientifique.



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