Équité

Il faut préciser d'emblée que le concept d'équité semble nouveau. Les entrevues téléphoniques ont permis de faire ressortir autant de définitions de ce concept qu'il y a eu de répondants et répondantes. Une constante cependant: le problème de l'équité diminue si l'on donne aux jeunes filles des chances égales de participer aux cours d'éducation physique. Dans cette optique, il n'est pas très étonnant de constater que pour beaucoup la mixité est synonyme d'équité.

«Nos profs font faire de la lutte aux filles, mais jamais de l'aérobie aux garçons.»

Une majorité d'enseignants et d'enseignantes (68 %) adaptent leur façon d'enseigner selon qu'ils et elles ont affaire à un groupe mixte ou non, cette attitude caractérisant toutefois davantage les enseignantes. Seuls 8 % des répondants et répondantes ont indiqué que le sexisme était inexistant en éducation physique, tandis que 47 % ont indiqué qu'il y en avait "très peu", 45 % qu'il y en avait "assez" et aucun, qu'il y en avait "beaucoup."

Il semble qu'on ne discute pas ou très peu du problème de l'équité entre collègues (65 %) et qu'on en parle pas du tout ou très peu lors des journées pédagogiques (87 %). Cependant, la majorité des répondants et répondantes expriment leur intérêt pour les services suivants en français: matériel didactique portant sur l'équité en éducation physique (92 %), articles sur l'équité (87 %), ateliers locaux ou régionaux sur l' équité (87 %) et sessions sur l'équité lors de conférences académiques (82 %).

De plus, dans la dernière partie du questionnaire, des répondants et répondantes ont insisté sur la nécessité de faire de la formation continue et sur l'importance d'établir des partenariats avec les organismes du milieu. Une question ouverte a été posée aux enseignants et enseignantes: que changeraient-ils pour rendre les cours d'éducation physique équitables. Voici les suggestions faites par ordre d'importance: un plus grand nombre d'enseignantes en éducation physique (19 %), cours d'éducation physique obligatoires de la première à la douzième année (17 %), attitudes différentes, moins sexistes, moins paternalistes de la part des élèves et des enseignants (13 %), division des groupes selon le niveau d'habileté (13 %), cours mixtes, (10 %), sensibilisation à l'équité (7 %) et groupes plus petits (7 %).

Identité et appartenance

Il semble que la dynamique dans les départements d'éducation physique et les écoles soit un élément important pour comprendre les sentiments d'identité et d'appartenance des enseignants et enseignantes d'éducation physique. Mentionnons que dans l'ensemble les enseignants et enseignantes se sentent bien dans leur département: ils et elles y ont du plaisir (100 % ont mentionné "quelquefois" ou "souvent"), s'y sentent compétents (100 %), importants (95 %), écoutés (95 %), encouragés (87 %) et que 62 % ne s'y sentent que "rarement" ou "jamais" seuls ou isolés.

En ventilant les données par sexe, on se rend compte que les enseignantes ont un peu moins de plaisir et se sentent un peu moins importantes, moins compétentes, moins écoutées et moins encouragées que leurs homologues masculins. De plus, si 31 % des hommes se sentent quelquefois ou souvent isolés dans leur département, la situation s'aggrave en ce qui concerne les femmes, puisque la majorité indiquent qu'elles éprouvent ces sentiments (54 %).

LES ÉLÈVES

Un total de 1965 jeunes (986 garçons et 979 filles) ont répondu au questionnaire, les élèves de 9e année constituant la majorité (70 %) puisque les cours sont obligatoires dans presque toutes les provinces pendant cette année scolaire. Le reste de l'échantillon se composait d'élèves de 11e année (27 %) et d'élèves de 12e année qui se joignent à eux dans le cadre des cours d'éducation physique facultatifs dans les provinces où le petit nombre de francophones justifie ce jumelage. La majorité des participants et participantes (64 %) suivent des cours d'éducation physique mixtes.



Back Contents Next