Du Côté des Francophones par Monique Hébert
L' idée de créer le Réseau national d'action éducation femmes (RNAEF) est née en 1980 lors d'un colloque national qu'organisait le Conseil canadien pour l'éducation des femmes. À l'issue de l'atelier sur l'éducation en français, les participantes chargent un comité de découvrir s'il existe un besoin de regroupement. Le comité effectue alors un sondage auprès des femmes oeuvrant dans le secteur de l'éducation des femmes francophones. Les résultats sont frappants: près des deux tiers des répondantes (64 %) souhaitent devenir membres d'un organisme qui s'occuperait de la promotion de services éducatifs accessibles aux femmes francophones (1). Par la suite, une poignée de femmes francophones, qui n'ont pas peur de voir grand, mettront sur pied le Réseau. Nous vous ferons grâce des péripéties qui ont marqué les dix ans d'existence du Réseau. Le fait qu'il compte aujourd'hui quelque 300 membres, quatre groupes AÉF provinciaux et 23 groupes affiliés parle éloquemment des progrès réalisés. De plus, le Réseau a su créer un forum exceptionnel où une quinzaine de femmes de tous les coins du pays peuvent parler d'éducation. Elles se rencontrent trois fois par an, sans oublier l'Assemblée générale annuelle. Depuis sa fondation, le Réseau cherche par divers moyens à faire prendre conscience aux femmes francophones du Canada de leurs conditions de vie. Il les y encourage par l'éducation sous toutes ses formes. La mission qu'il s'est donnée prend encore plus d'importance à l'aube du XXIe siècle où l'éducation devient indispensable pour relever les défis politiques, sociaux et économiques mondiaux. Comme la plupart des groupes de femmes, le Réseau préconise des changements sociaux et économiques qui mèneront à une société égalitaire et équitable. Il se distingue cependant des autres en ce qu'il privilégie l'éducation en français comme moyen de modifier les conditions de vie des femmes. Le Réseau veut accroître les possibilités de formation des femmes francophones et en améliorer la qualité. Pour ce faire, il cherche à créer des liens avec divers groupes nationaux et organismes de femmes partageant les mêmes objectifs. Il tente aussi de faire officiellement reconnaître les apprentissages expérientiels des femmes francophones auprès des établissements d'enseignement et du monde du travail. Enfin, le Réseau effectue des recherches sur des questions relatives à l'évolution des femmes et en diffuse les résultats.
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